Archives de catégorie : Information

Le mystère du vol MH370

Qu’est-il arrivé au boeing 777 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines qui assurait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin ?
L’avion a disparu soudainement au-dessus du golfe de Thaïlande le 8 mars dernier avec deux cents trente-neuf passagers à son bord.
Jusqu’à ce matin l’épave de l’appareil n’a toujours pas été localisée malgré d’intenses recherches menées par plusieurs pays dont les Etats-Unis et la Chine. Alors que les conditions météorologiques ne sont pas en cause, plusieurs pistes sont évoquées : explosion en vol, acte terroriste, règlement de compte entre mafieux, erreur militaire, détournement manqué, voir suicide du pilote.

Cette histoire est digne des aventures de Tintin Vol 714 pour Sydney dans lesquelles l’avion du milliardaire Carreidas, avec Tintin et ses amis à son bord, est détourné par l’affreux Rastapopoulos. Si seulement il pouvait en être de même pour le vol MH370. Mais je crains que la fin soit plus tragique et qu’il n’y ait pas de survivant.

Une autre piste reste ouverte : un enlèvement par des extraterrestres ou une collision avec un ovni.
Je plaisante bien sûr. Mais j’ai regardé vite fait sur Internet hier soir et naturellement ce genre de scénario farfelu est avancé. Ceux qui le mettent en avant se basent entre autres sur le fait que les téléphones portables de certains passagers continueraient de sonner.
Attendons que des débris soient localisés et que les boîtes noires soient récupérées et l’on y verra plus clair.
Et si on ne retrouve aucune trace, alors…

El Tio. As usual.

Le temps passe vite, n’est-ce pas ? Nous n’étions pas retourné chez El Tio depuis deux ans. Paco oblige.
Je fais très rarement de la publicité pour un établissement sur ce blog, mais là j’y tiens. Je connais ce restaurant de spécialités espagnoles depuis son ouverture. Jamais déçu.
Estelle a donc eu une bonne idée de me faire la surprise d’un dîner à El Tio pour mes 41 ans. Rien a changé, et cela dans le bon sens du terme. La carte a un peu évolué, bien sûr. Mais juste ce qu’il faut. Je vous invite à savourer les tapas, le jambon (je le recommande en filet mignon), le foi gras et le reste. Le tout accompagné d’une bouteille de Crianza. Tout n’est que délice dans un cadre et une ambiance que j’ai toujours apprécié. De plus le service est impeccable, les serveurs agréables et le patron toujours aussi sympathique.
Il n’ya aucun doute, on va y retourner au plus vite. Pas question d’attendre deux ans cette fois-ci.

Heureux intermède

Petite pause d’une quinzaine de jours sur mon blog.
J’ai néanmoins une très bonne excuse.
Paco est arrivé mardi matin à 6h30. Heureux événement tant attendu.
Tout mon petit monde est désormais à la maison. Paco est déjà à l’aise. Et si mignon. Je suis totalement sous le charme de ce petit bonhomme.
On va rester ensemble quelques jours. Pour de se trouver, passer du temps tous les trois et apprendre à se connaître.

Une page blanche devant moi. Un nouveau chapitre de mon histoire à écrire. J’aurais attendu trente-neuf ans. Mais il n’est jamais trop tard.

Visite du Ministre

Laurent Wauquiez, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, est venue en fin de matinée visiter le laboratoire accompagné entre autres du Maire d’Orléans, du Préfet, du Président de l’Université, du Délégué Régional et de la directrice de l’Institut des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes du CNRS auquel ICARE est rattaché. Le Ministre a pris le temps de visiter plusieurs de nos installations dont celles dédiées à la propulsion à plasma. J’ai ainsi pu discuter avec lui de nos travaux, de leur portée et implication et de leur cadre et lui montrer un propulseur à effet Hall en tir (voir la photographie).
Le Ministre a terminé sa visite par un discours remarquable et remarqué dans lequel il a longuement mis en avant la Science et ses hommes et insisté sur le rôle des chercheurs dans la société du XXIème siècle.

Le Ministre n’a pas choisi ICARE au hasard. En effet, notre laboratoire, avec le laboratoire PRISME et l’ENSI de Bourges, est lauréat du LabEx CAPRYSSES porté par Iskender Gokalp, directeur de l’ICARE.
Les résultats ont été dévoilés mardi matin au ministère. Le LabEx CAPRYSSES (Cinétique chimique et Aérothermodynamique pour des Propulsions et des sYStèmeS Energétiques propres et Sûrs) a été classé premier ex-aequo sur 71 projets retenus.
Ce LabEx a pour objectif « d’améliorer la qualité et la sureté des systèmes énergétiques où la conversion chimique de l’énergie intervient, en maitrisant les phénomènes couplés relevant de la cinétique chimique et de la dynamique des fluides ». Les applications concernent les moteurs thermiques, les turbines à gaz terrestres et aéronautiques, les systèmes de propulsion aérospatiale et les situations de risques liées aux explosions chimiques.  Il s’agit à terme de faire émerger un véritable « centre de référence international sur la conversion propre et sûre de l’énergie ».

Les derniers mois ont été fructueux pour le laboratoire : évaluation A+ par l’AERES, implication dans 2 LabEx, projet ERC sénior notamment. Cela fait ainsi de l’ICARE un laboratoire unique en Région Centre. Je suis heureux et fiers que mon équipe ait participé à cette montée en puissance.

Prix Noah Hershkowitz

Quelques jours avant la traditionnelle trêve des confiseurs, Mark Kushner de l’Université du Michigan à Ann Arbor, m’annonçait que je venais d’être désigné récipiendaire du Prix Noah Hershkowitz pour l’année 2012. « Pourquoi moi ? » fut la première question à traverser mon esprit. Et puis j’ai arrêté de réfléchir. Peu importe. Je pouvais aller prendre un bon café chaud, m’assoir à mon bureau et apprécier ce moment pendant de longues minutes. Un beau cadeau de Noël…
Je savoure encore aujourd’hui cette nomination que je dois sans doute à mon travail, à mon entourage, à mes rencontres et à tous ceux, étudiants et collègues, qui ont un jour croisé ma route et participé à mes recherches.

Le prix Noah Hershkowitz est une distinction de l’Institute Of Physics décernée chaque année à un « jeune » physicien des plasmas en l’honneur du Professeur Noah Hershkowitz qui occupe la chaire Irving Langmuir à l’Université de Wisconsin-Madison. Le prix me sera remis au mois d’octobre prochain lors du 65ème congrès international GEC (Gaseous Electronic Conference) qui se déroulera à Austin au Texas.

Il s’agit pour moi de la troisième récompense après la Médaille de Bronze du CNRS en 2008 et le prix Best Paper de la société savante américaine Electric Rocket Propulsion Society en 2009.

AA+

Voilà un fait historique qui s’accorde à merveille avec les propos de mon billet du 5 août.

L’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s vient d’abaisser d’un cran la note attribuée à la dette publique des Etats-Unis. Cette note passe ainsi de AAA (le maximum) à AA+. S&P met en avant les risques politiques et économiques liés au déficit budgétaire du pays (un abysse de 14500 milliards de dollars comme je l’écrivais hier). La dégradation de la note américaine était en réalité assez prévisible. Elle est aussi logique. Les hommes politiques américains, démocrates et républicains, doivent désormais s’attaquer au problème et proposer des solutions véritables et fortes. La faiblesse des propositions de rééquilibrage budgétaire faites lors du relèvement du plafond de la dette en fin de semaine dernière a sans doute pesé dans la décision finale de S&P. J’avoue qu’il fallait tout de même oser. De nombreux analystes pariaient d’ailleurs sur un maintien du triple AAA. Notons tout de même que l’agence Moody’s maintient pour l’instant son AAA. Mais pour combien de temps ? Par ailleurs, l’agence de notation chinoise Dagong avait déjà abaissé la note de la dette américaine mercredi.

Nous entrons peut-être dans une nouvelle ère ? Les avertissements des agences de notation ne sont pas forcément dénués de sens (voir mon article du 9 juillet). Nos pays ne peuvent pas continuer à dépenser – en toute conscience – de l’argent qu’ils n’ont pas. Nous n’avons plus le droit d’hypothéquer l’avenir des nouvelles générations (et le notre en même temps). Allons nous assister à une réelle prise de conscience et à la sortie de la spirale infernale de l’emprunt d’état ?

La dégradation de la note américaine arrive cependant au mauvais moment. Mais il y a-t-il un « bon moment » ? La croissance économique américaine est faible et l’augmentation probable des taux d’intérêt ne va rien arranger. La décision de S&P aura aussi des conséquences et répercussions sans doute brutales en Europe. Comme je l’écrivais hier, les perspectives économiques à court terme ne sont pas réjouissantes. Il y aura peut-être même un nouveau grand choc sur les marchés financiers avec son lot de désastres.
Cette situation était concevable depuis fort longtemps. Il est regrettable que l’être humain ne sache pas anticiper les problèmes. Il y gagnerait tellement…

Les indices boursiers dégringolent

Toutes les places boursières de la planète poursuivent la chute entamée il y a dix jours. Le CAC 40, indice parisien, a perdu plus de 15 % en un mois. Tout cela rappelle des mauvais souvenirs…
Quelles sont les raisons de la panique généralisée sur les marchés financiers ? Elles sont diverses mais sans doute liées.
Il y a d’abord le problème de l’endettement des « vieilles démocraties », Etats-Unis d’Amérique et Europe. Le gouvernement américain nous a récemment livré la saga de l’été avec le relèvement du plafond de la dette (abyssale) du pays, alors que l’issue était connue de tous. Mais le problème n’est pas réglé malgré les économies promises à long terme. De l’autre côté de l’océan Atlantique, la Grèce est ruinée, il n’y a pas de doute. Les pays européens ont réagit (à retardement hélas) et proposé un remède dont la contrepartie en réduction des dépenses et recherche de fonds via la vente de biens publics place le pays dans une situation critique pour plusieurs années. L’Union européenne et la zone euro ne sont pas sauvées pour autant aux yeux des investisseurs. Ces derniers craignent, malgré les discours rassurants des hommes politiques, que la dette publique de certains pays comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal (la France viendra sans doute s’ajouter un jour prochain à la liste)  devienne ingérable et conduise à des faillites en série.
Il y a ensuite le problème de la croissance. Les acteurs du marché avaient anticipé une croissance trop forte pour 2011. Elle ne sera pas au rendez-vous. Les chiffres de l’emploi en France et aux Etats-Unis par exemple le prouvent même si les grandes entreprises ont l’air de s’être remises sur les rails portées par la croissance asiatique. On assiste donc aujourd’hui à une sévère et brutale correction sur les actions, obligations et cetera. La seule bonne nouvelle est la chute des prix des matières premières, pétrole en tête (85 $ pour le Wti) qui laisse entrevoir une lueur d’espoir pour la fin de l’année.

A quoi faut-il s’attendre ? Je ne suis pas voyant, mais je peux imaginer un scénario en terme économique pour le futur.
Il n’y a aucun signe qui indique que la situation économique globale peut s’améliorer rapidement. L’Amérique, le Japon et les pays européens sont sans doute arrivés à la fin d’un cycle et d’un modèle. Où trouver des source de croissance ? La population vieillie, les ménages sont pleinement équipés, les infrastructures sont là. Il y a peut-être des micro gisements dans les services à la personne et l’énergie. Bien sûr, la croissance se fait dans les pays dits émergents (Chine, Inde, Brésil, Russie) et certaines entreprises en tirent des bénéfices mais c’est marginal. De plus cette croissance va bientôt se trouver confrontée à l’épuisement des ressources et à la surpopulation. Et puis les dettes sont là et il faudra un jour rembourser nos créditeurs. Tout cela me conduit à penser que c’est un nouveau modèle économique, basé sur d’autres facteurs que l’unique croissance, dont nous avons désormais urgemment besoin.

Curation

Pour la première fois, un de mes articles, en l’occurrence celui publié le 24 juillet dernier qui traite de l’antimatière, a été repris et référencé sur un site web dédié à la curation. Il apparaît dans l’outil de service Scoop It sur le blog La physique quantique racontée aux enfants créé et géré par Catherine Sophie Françoise Tarin.

Comme je l’ai écrit dans un de mes commentaires, mon premier contact avec le site Scoop It remonte à samedi dernier. J’écoutais en effet ce jour là sur la radio BFM une émission dans laquelle l’invité était Guillaume Decugis, co-fondateur avec Marc Fuseki de Scoop It. L’émission était dédiée à la curation*. Après les blogueurs, les twitteurs, voici venu le temps des curateurs ou curators.
Voici la définition, sans doute la plus exacte, qu’en donne Rohit Bhargava : Un “Content Curator” est quelqu’un qui continuellement trouve, regroupe, organise et partage le contenu en ligne le meilleur et le plus pertinent sur un sujet spécifique. Il s’agit donc de création de bases de données dédiées à partir de ce qui est disponible sur l’Internet (avec lien vers les sources). Le filtrage et la mise en forme est ici réalisé par des être humains et non plus par des algorithmes qui aujourd’hui, face à la multiplication des sources, ne sont plus capable d’opérer un tri pertinent et suffisamment sélectif.

Scoop It est me semble-t-il promis à un bel avenir. Cet outil de gestion externalisée de l’information (dans le sens où cette dernière est conduite par une personne distincte de l’utilisateur) devient nécessaire à de nombreuses entreprises et institutions qui doivent faire face à la croissance exponentielle des données disponibles en ligne. Il devrait aussi rapidement séduire de nombreux particuliers à la recherche de données, communiqués, études sur un domaine précis.

Les curators dépensent de l’énergie pour mettre de l’ordre dans l’information stockée dans les ramifications du réseau mondial. Ils abaissent ainsi localement l’entropie. Néanmoins, sont-ils des créateurs ?

* Il est vrai que le terme curation – qui vient en fait de l’anglais cure (remède) – n’est pas très attrayant en français. J’espère que l’on trouvera un mot plus élégant.

Lâche et impardonnable

Deux attaques meurtrières ont fait basculer hier soir la Norvège dans le tourbillon infernal du terrorisme.
Une bombe a d’abord explosée à Oslo à proximité du siège du gouvernement. Quelques heures plus tard une fusillade a éclaté sur la petite île d’Utoya où se tenait un camp d’été de jeunes adhérents du Parti Travailliste actuellement au pouvoir. Il y aurait au total près de 90 morts.
Ces actes barbares sont impardonnables. Ils ne doivent pas restés impunis. Leurs auteurs – déséquilibrés, groupuscules extrémistes, jihadistes, fondamentalistes chrétiens ? – doivent être traqués sans relâche afin qu’un jour prochain ils soient conduits devant une cours de justice et jugés par le peuple.

Ces actes abjects et ignobles démontrent hélas qu’aucun pays n’est à l’abri du terrorisme, pas même le paisible et relativement neutre royaume scandinave. Une phrase résume parfaitement la situation actuelle, celle de l’écrivain norvégien Jorn Madslien lue dans Libération : « la Norvège a perdu [hier] soir son innocence ».

Oussama Ben Laden est mort

Le président Barack Obama a annoncé hier soir lors d’une allocution télévisée qu’Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaida et instigateur des attentats du 11 septembre 2001, a été tué il y a quelques jours par les services spéciaux américains à Abbottabad, une ville située au nord d’Islamabad au Pakistan.

« Ce soir, je suis en mesure d’annoncer aux Américains et au monde que les Etats-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le dirigeant d’Al-Qaeda, un terroriste responsable du meurtre de milliers d’innocents », a déclaré M. Obama. Le président a également ajouté : « Justice est faite ».

Dix années d’une traque sans temps mort s’achève. Je regrette que Ben Laden ne fut pas capturé. On aurait alors pu le juger et le condamner. Mais c’est ainsi et je ne verserai pas une seule larme sur son sort.
Un page se tourne. Al-Qaida vient de perdre l’un de ses fondateurs, mais le mouvement islamiste n’en est sans doute que peu affaiblit. Cette victoire est avant tout symbolique. La mort du chef va exacerber chez certains partisans la haine de l’Amérique, et de l’Occident en général. Nul doute qu’un désir de vengeance remplisse la tête de nombreux terroristes en puissance. Des représailles sont à craindre. Je ne crois pas que le Monde soit d’un seul coup devenu plus paisible. Souhaitons que je me trompe.