Chute du prix du pétrole

Le cours du baril de pétrole n’en finit pas de chuter. Le WTI a franchi hier le seuil des 60 dollars et le Brent de la mer du Nord est à 63 dollars. Personne n’avait anticipé une telle dégringolade. Les raisons ? Elles sont multiples : excédents de production, notamment aux Etats-Unis d’Amérique, crise économique et faible croissance en particulier en Europe et ralentissement de l’économie Chinoise, pour ne citer que les plus évidentes.
Alors, bonne ou mauvaise nouvelle ? Faut-il se réjouir de ces prix bas ? Et bien cela dépend du point du vue.
C’est une bonne nouvelle pour l’Europe, et donc la France. Les recettes inattendues ainsi générées devraient s’élever à 100 milliards cette année malgré la baisse du cours de l’Euro face au dollar. Un petit bol d’air pour relancer la sacro-sainte croissance.
C’est une très mauvaise nouvelle pour les pays dont le budget dépend principalement du pétrole comme le Venezuela, l’Irak, l’Iran, l’Algérie et la Russie. La chute des cours risque de plonger ces pays et bien d’autres dans une crise économique et sociale qui devrait rendre le monde un plus instable et plus inégalitaire.
Et c’est aussi un point très négatif pour les politiques de lutte contre le réchauffement climatique. Un faible prix du pétrole et du gaz, et donc des carburants fossiles, n’incite pas les consommateurs et les entreprises à faire des économies et les états à promouvoir et aider des investissement dans la mise en place de nouvelles sources d’énergie moins polluantes et dans la recherche de nouvelles technologies. On va donc aggraver la situation et s’éloigner un peu plus des objectifs préconisés par le GIEC.

2 commentaires

  1. Il faut aussi voir à qui cela peut profiter. Tu cites effectivement des pays déstabilisés par cette chute soudaine. Il y a aussi la filière du schiste aux USA qui devient peu rentable si le prix dégringole trop. Les pays de l’OPEP ont toute la main sur l’offre, la demande étant sans cesse plus importante avec (entre autres) la Chine.

    Je serai bien étonné si cette dégringolade des prix n’était due qu’au ralentissement (à croissance quand même positive) de l’économie mondiale.

  2. Je ne vois pas bien à qui cela profite, si ce n’est aux pays importateurs finalement comme les pays d’Europe et la Chine.
    J’ai lu hier que les places boursières, dont Wall-Street, commencent à s’inquiéter de cette baisse qui n’en fini pas. Sans doute à cause d’un possible ralentissement de l’économie mondiale au final et aussi à cause de la filière du gaz et du pétrole de schiste.

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