Lancement du QE européen

La Banque Centrale Européenne (BCE), gouvernée par l’italien Mario Draghi, vient de démarrer son programme d’assouplissement quantitatif, ou Quantitative Easing en anglais (QE). La BCE va ainsi racheter pendant une année pour un montant de 1200 milliards d’euros de dettes des états et autre titres financiers, sans doutes des actifs dit toxiques. Il s’agit d’injecter des liquidités dans les marchés financiers pour relancer le crédit, en particulier vers les entreprises et les ménages, et l’inflation. Ce n’est ni plus ni moins que l’équivalent moderne de la planche à billet.
Le QE européen intervient après celui des Etats-Unis. La réserve fédérale, ou fed, a ainsi racheté pour 3500 milliards de dollars de titres entre 2009 et 2014, ce qui a permis de remettre sur pied l’économie américaine. Je me demande aujourd’hui pourquoi le QE de l’UE arrive si tard alors que le contexte économique est fortement dégradé depuis 2008. Est-ce parce que l’ancien président de la BCE, le français Jean-Claude Trichet, n’y croyait pas ?

L’Europe, et donc la France, bénéficie désormais du QE, de taux d’emprunt historiquement bas, d’un pétrole et d’un gaz bon marché et d’un euro faible par rapport au dollar (on est proche de la parité que l’on devrait atteindre prochainement). Tous les voyants sont donc au vert pour relancer la machine et sortir enfin de la crise et du chômage de masse. Mais combien de temps va perdurer une telle embellie ? Personne ne le sait. Il faut donc en parallèle agir vite et lancer des réformes en profondeur.

On est aussi en droit de se demander quand la prochaine crise majeure va-t-elle surgir. Les états seraient aujourd’hui bien incapables d’encaisser un séisme tel que celui de 2008 car ils se sont fortement endettés pour sauver le système bancaire mondiale et le peu de réserves restantes fondraient bien vite.
Si l’on regarde l’histoire économique et financière du siècle passé, une crise majeure survient tous les 7 ans. Si le cycle se poursuit, le prochain tremblement financier est donc à craindre pour cette année.

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