L’Hermione a quitté le port de La Rochelle le weekend dernier en direction de la côte est des Etats-Unis d’Amérique plus de deux cents ans après le départ de la frégate qui permit à La Fayette de prendre part à la guerre d’indépendance des Américains.
Quelle magnifique réplique, quel superbe bateau. Il aura fallu un peu plus de 17 ans pour en arriver là. Quelle belle et riche aventure.
J’ai visité le chantier de l’Hermione à Rochefort il y a une douzaine d’année. Il n’y avait alors que la moitié de la coque et une partie de la proue et de la poupe. Cette visite m’avait impressionnée par la tâche à accomplir et le savoir-faire des corps de métier représentés. Il y avait aussi un agréable sentiment de lenteur dans un monde en accélération perpétuelle. Beaux souvenirs.
Je tiens à saluer dans ce court billet – que mes diverses tâches urgentes m’ont empêché d’écrire le jour du départ – l’exception française. Car il n’y a que la France pour se lancer et réussir un projet aussi fou qui ne rapporte pas grand chose mais coûte une fortune. C’est un bel exemple dans un monde où l’argent est roi et gagne du pouvoir crise après crise.
On s’aperçoit que malgré tout, riches ou pauvres, gâtés ou abandonnés, les gens ont besoin de rêve et d’évasion. Et peut-être encore plus aujourd’hui dans un monde ouvert à l’avenir incertain.
Quoi qu’il en soit, bon vent à l’Hermione et rendez-vous à New York ou Boston.