Sous le verni de Cannes

Il faut d’abord se réjouir du palmarès du Festival de Cannes 2015, dont le jury était présidé par les frères Coen.
La Palme d’or a récompensé Dheepan de Jacques Audiard. Les prix d’interprétations ont été décernés à Vincent Lindon pour sa prestation dans La loi du marché et à Emmanuelle Bercot pour son rôle dans Mon Roi.
Belles récompenses pour le cinéma français. Nos hommes et femmes politiques se sont d’ailleurs empressés de commenter ces prix et de féliciter leurs lauréats sur leur compte Twitter. Et ils ont eu raison.
Mais il faut regarder au-delà, derrière cette belle et lumineuse façade.
Le film Dheepan traite de l’immigration et de la violence des banlieues hors de contrôle.
La loi du marché quant à lui témoigne du chômage, ce fléau qui touche des millions de personnes en France et contre lequel il n’existe pas, ni ici ni ailleurs, de solutions radicales dans une société gouvernée par le Marché.
Le cinéma joue ici pleinement son rôle de témoin d’un temps, d’une époque. Et tant mieux si cela réussit. Il faut alors savoir regarder les images et comprendre ce qu’elles disent sur nous, les autres et le monde dans lequel on évolue. Serions-nous entrain de dériver tels ces migrants égarés en Méditerranée ou bien en Mer de Chine ?

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