Stephen Hawking

Un brillant physicien vient de nous quitter. Un grand Homme également.
Son intelligence hors-norme, son courage face à la maladie et aux épreuves, son humour tout britannique et ses réflexions philosophiques en ont fait un véritable symbole. Je dirai qu’il était incomparable, ce qui ne fait qu’accentuer le poids de sa disparition.

Sur un plan personnel, S. H. a, inconsciemment bien sûr, joué un rôle dans mon orientation et mon parcours, avec d’autres grands scientifiques tels que Erwin Schrödinger , Roger Penrose (ami de S. H.), Hubert Reeves, Ilya Prigogine, Louise De Broglie, Bertrand Russell…
J’ai découvert Stephen Hawking alors que j’étais un jeune adolescent en lisant Une brève histoire de temps, l’un des plus célèbres et des plus populaires ouvrages sur la physique. J’ai ensuite lu la plupart de ses livres (L’Univers dans une coquille de noix, Sur les épaules des géants, Y a-t-il un grand architecte dans l’univers ? ), certains de ses articles scientifiques et plusieurs textes liés aux nombreuses conférences qu’il a donné à travers le monde tout au long de sa vie.
Ce que j’ai toujours apprécié chez cet homme, en plus de ses travaux scientifiques en cosmologie et en mécanique quantique, c’est sa liberté de penser et ses profondes réflexions sur le Monde et nos sociétés.

Je le rejoins lorsqu’il dit en 2014 que le développement de l’Intelligence Artificielle n’est pas sans risques pour la race humaine. Nos capacités – limitées – ont été forgées par l’évolution sur une très longue période. Elles pourraient être dépassées, ce qui nous rendrait obsolètes, inutiles.

Je partage ses préoccupations face à notre capacité à survivre aux défis majeurs qui sont à nos portes, à savoir le réchauffement climatique, la pollution, la surpopulation. Sans une modification radicale de nos comportements, de notre vision, de nos valeurs, la probabilité est faibe que l’humanité s’en sorte. Alors lorsque j’analyse la situation actuelle aux USA, en Russie, en Chine, en Italie, en Europe de l’est… Je ne me sens pas rassuré quant à notre avenir.

L’Espace est-il la solution ? Le destin de l’Homme est-il cosmique ? Stephen Hawking soutenait le projet Breakthrough Initiatives dédié à la recherche de la vie extraterrestre. Même si je considère le volet Breakthrough Starshot, qui vise à envoyer un très grand nombre de micro-sondes spatiales (propulsées à priori par des voiles solaires) à destination d’Alpha du Centaure, ambitieux mais pertinent, je ne peux me résoudre à croire que les cieux sauveront l’humanité.
Il faudra des décennies, voire des siècles, et des ressources gigantesques pour qu’une infime partie de l’Humanité s’évade, car l’Homme tel qu’il est aujourd’hui n’a pas été conçu pour voyager et vivre dans l’espace mais pour s’épanouir sur la Terre.

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