A propos de l’auteur

Stéphane Mazouffre



Joint Propulsion Laboratory, Pasadena, septembre 2015 – Moteur ionique à grilles NEXIS de 20 kW.

Parcours

Je suis né en 1973 à Limoges.

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs et de l’Université de Limoges en physique des matériaux et physique des plasmas, j’ai passé quatre années à l’Université d’Eindhoven aux Pays-Bas où j’ai effectué ma thèse de doctorat sur les phénomènes de transport dans des plasmas supersoniques d’hydrogène sous la direction du Professeur D.C. Schram. J’ai obtenu en 2001 mon Ph.D. avec la mention Summa Cum Laude.
Au cours de l’année 2000, j’ai séjourné plusieurs mois à l’Université d’Essen en Allemagne dans l’équipe du Professeur F. Döbele  pour étudier les plasmas d’hydrogène.
J’ai obtenu mon Habilitation à Diriger des Recherches dans le domaine de la Physique des Plasmas à l’Université d’Orléans en octobre 2009. Mon mémoire s’intitule : Approche expérimentale de la physique des détentes supersoniques de plasma et des propulseurs à effet Hall.

Je suis Directeur de Recherche au CNRS et aujourd’hui le Directeur Adjoint du laboratoire ICARE à Orléans (Unité propre du CNRS) où, en parallèle de la gestion de l’unité,  je supervise des travaux scientifiques sur la propulsion spatiale à plasma pour les satellites et les sondes interplanétaires en liens étroits avec les agences spatiales Française et Européenne, des industriels tels que SAFRAN, Airbus, Exotrail, Enpulsion, Comat, Ion-X, Helicity Space et plusieurs Universités et Instituts comme le PPPL (Princeton), l’Université Carlos III de Madrid (Espagne), l’Université de Prague, le KAIST (Corée du Sud) et la NTU (Singapour).

Je dirige l’équipe Propulsion Electrique de l’ICARE qui compte actuellement trois doctorants, deux ingénieurs de recherche et plusieurs étudiants français et étrangers de niveau Master.
De janvier 2019 à décembre 2022 j’ai été le directeur d’ORACLE, un laboratoire commun entre ICARE et la startup Exotrail dont les activités sont focalisées sur la propulsion Hall à basse puissance pour les nano et micro-satellites. Ce fut une belle et riche aventure et je suis ravi et fiers d’avoir du mieux que possible participé au succès d’Exotrail. QUe votre aventure ne s’arrête jamais.

Recherches

Mes travaux de recherche se divisent en plusieurs axes :

  • Physique des sources d’ions
    • Ionisation et Phénomènes de transport,
    • Propriétés électroniques,
    • Instabilités,
    • Interactions plasma-surface,
    • lois d’échelle,
  • Technologie des propulseurs à effet Hall
    • Performances,
    • Propriétés de la plume,
    • Influence de la topologie magnétique,
    • Ecrantage magnétique (magnetic shielding),
    • Impact de la géométrie,
    • Ergols alternatifs,
    • Cathode
  • Nouveaux concepts en propulsion électrique
    • Propulseur sans parois (Wall-Less),
    • Propulseur de Hall à double étage
    • Propulseurs à plasma ion-ion (AIPE),
    • Micro-propulseurs
    • Propulseurs à tuyère magnétique
    • Propulseurs à arc sous vide
    • Résistojet à H2O
  • Diagnostics
    • Spectroscopie laser de fluorescence (comptage de photons),
    • Diffusion laser Thomson,
    • Photodétachement laser,
    • Interférométrie visible et μ-onde,
    • Imagerie
    • Thermographie IR,
    • Sondes (Langmuir, émissive, RPA, ExB).

Je suis impliqué dans plusieurs programmes nationaux et internationaux.
J’ai participé activement au programme européen HiPER (PCRD 7) sur la propulsion électrique à forte puissance qui a conduit à la construction et aux essais du propulseur PPS-20k ML. J’ai coordonné durant plusieurs année un projet international INTAS (PCRD 6) sur les propulseurs hybrides Hall-RF, qui associait des équipes européennes et russes. Mon équipe a activement participé au projet HIPATIA (H2020) sur les propulseurs Helicon et au projet PJP (H2020) sur les VATs qui viennent de se clôturer. Je fais aujourd’hui partie du consortium européen des projets CHEOPS (H2020), CHEOPS-MP (H2020) et CHEOPS-VHP-BB (HE) sur la technologie des propulseurs à effet Hall pour les satellites.

Administration – Enseignement

Je suis le Directeur Adjoint du laboratoire ICARE à Orléans (Unité propre du CNRS).

J’étais membre élu du Conseil d’Administration de la Société Française de Physique entre 2007 et 2009 et membre du bureau de la Division Plasma de la SFP de 2006 à 2012. Dans ce cadre, j’ai organisé à Orléans en mai 2012, avec ma collègue Titaina Gibert du GREMI,  le XIIème congrès de la Division Plasmas qui a regroupé plus d’une centaine de physiciens des plasmas.
J’ai fait partie du Comité de Pilotage du Réseau des Plasmas Froids du CNRS de 2008 à 20014. J’ai coordonné le Réseau de 2012 à 2014.

Je suis membre Senior de l’AIAA (American Institute of Aeronautics and Astronautics) ; j’ai siégé au comité technique en propulsion spatiale électrique de l’AIAA de 2013 à 2019.

Je suis aussi membre du groupe Harmonisation en propulsion électrique au sein de l’Agence Spatiale Européenne (association EuroSpace).

Je suis membre du conseil de direction de l’Electric Rocket Propulsion Society.

Après avoir suivit plusieurs formations avec des journalistes et des enseignants de l’Ecole des Métiers de l’Information (EMI-CFD), j’ai été le chargé de communication de l’ICARE de 2002 à 2008.
En parallèle d’une production scientifique spécialisée, j’ai écrit à destination du grand public divers articles de vulgarisation qui traitent de la physique des plasmas et de la propulsion spatiale.

Je suis actuellement membre du comité éditorial des journaux Aerospace et Frontiers. J’ai été membre du comité de rédaction du journal Plasma Sources Science and Technology  de 2012 à 2018 et du magazine Reflets de la Physique de la SFP de 2010 à 2014.

Je suis éditeur associé du tout jeune Journal of Electric Propulsion.

Je suis actuellement chargé d’enseignements en propulsion spatiale (Electrique, Chimique, Nucléaire) dans divers établissements : Université d’Orléans (Master SSA), IPSA à Ivry-sur-Seine, EPF à Sceaux.

Prix

En 2008, j’ai été lauréat de la Médaille de Bronze du CNRS dans la thématique Sciences et Technologies de l’Information et de l’Ingénierie.

Mon équipe a reçu le prix international du Best Paper décerné par l’Electrical Rocket Propulsion Society en 2009 et 2017 pour, respectivement, la mise en évidence des oscillations du champ électrique dans un propulseur Hall et l’introduction de la diffusion Thomson Incohérente dans le domaine de la propulsion électrique.

J’ai reçu en 2012 le Prix Noah Hershkowitz Early Career Award and Review de l’Institute Of Physics pour mes recherches sur les propulseurs de Hall.

J’ai obtenu une Chaire d’Excellence de l’Université Carlos III de Madrid en 2020 sur le thème des diagnostics laser en propulsion. J’aurais donc le plaisir de séjourner plusieurs mois à Madrid en 2021 et en 2022 pour mener des recherches en lien avec la Chaire.

En Novembre 2021 l’Académie des Sciences m’a décerné le Prix Edmond Brun pour mes travaux en propulsion lors d’une cérémonie solennelle dans un lieu magnifique et chargé d’histoire.

Stéphane Mazouffre – Octobre 2018.


Curriculum Vitae de l’auteur.

CV

Biographie courte


Articles, congrès et manuscrits.

Voici la liste de mes articles scientifiques publiés dans des journaux spécialisés, des livres, des revues et des comptes-rendus de symposium ainsi que la liste des congrès internationaux auxquels j’ai assisté.

Liste des articles scientifiques et conférences



Vous trouverez ci-dessous au format pdf mon manuscrit de thèse ainsi que mon mémoire d’HDR.

_______________________

Manuscrit de Thèse de Doctorat (Année 2001)



Transport Phenomena in Plasma Expansions Containing Hydrogen: A Laser Spectroscopic Study

_______________________

Mémoire d’Habilitation à Diriger des Recherches (Année 2009)



Approche Expérimentale de la Physique des Détentes Supersoniques de Plasma et des Propulseurs à Effet Hall.

6 commentaires

  1. Bonjour Stéphane,

    J’espère que ta famille et toi allez bien. En lisant un article sur la forêt de Rochechouart, j’ai repensé à toi car je me souviens que tu as fait plusieurs récits sur tes balades là-bas.

    Je te le fais passer à tout hasard si le sort de cette forêt t’intéresse. Ca fait écho au livre La vie secrète des arbres qui a également donné le film L’intelligence des arbres dont tu as peut-être entendu parler.
    https://positivr.fr/foret-rochechouart-millenaire-menacee-financement-participatif/?utm_source=actus_lilo

    Voilà, je voulais simplement partager celà avec toi. Si tu ne le connais pas, le moteur de recherche Lilo référence en bas de page des articles parlant de toutes les actions positives qui se déroulent dans le monde (dont celle-ci dessus). Ca change des médias habituels 🙂

    Bises amicales,

    Véronique Caubet-Hilloutou

    1. Bonjour Véronique.

      Ma petite famille va très bien. Paco attend les vacances avec impatience pour retourner voir ses grand-mères en Limousin.
      Merci beaucoup pour l’article. Si c’est vrai c’est térrifiant. Mes grands-parents maternels habitaient Rochechouart. J’y ai passé mon enfance et puis j’y suis revenu très souvent après avoir quitté le Limousin. Je connais cette forêt par coeur et en effet j’y ai fait de nombreuses randonnées. Je vois très bien de quel Chêne il s’agit. Cette forêt est exploitée depuis longtemps par une entreprise (avec des dégâts considérables sur la faune et la flore car l’exploitation est de type industriel avec bulldozers). Je vais donc me renseigner sur le sort de cette partie de la forêt qui jusqu’ici était épargnée.
      Je ne connaissais pas Lilo. Je vais regarder ça de prêt. Un point de vue différent, en l’occurence positif, est bon à prendre.

      J’espère aussi que tout va bien de votre côté.

      Je t’embrasse.

  2. Monsieur,

    Les documentaires « L’odyssée interstellaire » diffusés sur Arte nous font surtout regretter de ne pas vivre assez longtemps et être ainsi témoin de la découverte d’autres planètes habitées . Cependant, votre intervention dans l’un de ces documentaires me fait regretter aussi qu’un scientifique tel que vous ose s’exprimer drôlement . En effet, votre  » c’est juste pas possible » m’a fait sursauter. Votre tête n’est sans doute pas assez dans les étoiles pour éviter des formules farfelues, dites populaires. C’est juste ou ce n’est pas possible, mais pas les deux en même temps. J’espère que les humains qui débarqueront dans ces planètes habitées ne seront pas francophones. Ils risqueraient de propager un mauvais français. Merci pour vos découvertes et bon vent interstellaire. Très courtoisement.

    Paul.

    1. Bonjour. Merci pour votre commentaire. Je suis désolé pour la faute de français mais à l’oral il est difficile de tout maîtriser.
      Et puis pourquoi ne pas se laisser aller de temps en temps. Cela n’empêche nullement la rigueur au moment approprié.
      Notre génération ne vivra pas la visite d’exoplanètes habitées et animées. La suivante probablement non plus. Les défis a relever sont gigantesques en termes d’énergie et de propulsion (et je ne parle même pas de faire voyager des êtres vivants). Il y a aussi le délai des communications.
      Par contre on pourrait bien vivre la découverte de traces (signatures) de vie dans l’atmosphère des exoplanètes. C’est la prochaine étape et elle est à portée de nos instruments.
      Bien à vous.
      Stéphane Mazouffre

  3. Bonjour M. Mazouffre
    Je vous ai vu dans le documentaire  » l’odyssée interstellaire » parler des propulseurs à plasma qui propulseraient un gigantesque vaisseau. Au vu des images, je souhaitais vous soumettre une idée qui m’est passée par l’esprit, faisable ou pas, vous en jugerez. Le plasma éjecté à plusieurs km/s donnerait un flux rectiligne sur une grand distance, ne serait-il pas possible de placer des espèces de paraboles 100 ou 200 mètres ou 1 km plus à l’arrière du vaisseau pour récupérer cette énergie en partie ou en totalité pour faire un circuit fermé ? Si l’on pouvait récupérer cette énergie et la faire remonter vers les propulseurs pour la réutiliser on pourrait se diriger vers une espèce de propulsion infinie.
    Merci pour votre intérêt. Bon courage

    1. Bonjour Mr Kennel.
      L’énergie contenu dans le fluide propulsif éjectée est en effet perdue mais c’est à ce prix que l’on fait avancer le vaisseau.
      On peut en récupérer une partie en reconvertissant l’énergie cinétique et thermique des particules en électricité. Le rendement de conversion serait assez faible mais ça serait toujours mieux que rien.
      Cependant, si vous attachez une structure au vaisseau pour récupérer l’énergie du faisceau alors la variation de quantité de mouvement globale devient nulle et le vaisseau n’avance plus. Il faut donc une structure indépendante du vaisseau qui, une fois une fraction de l’énergie récupérée, la renvoie vers le vaisseau à l’aide eg de faisceaux laser ou micro-ondes. La encore le rendement sera petit. Il faut aussi penser que cela complexifie grandement la mission et augmente le coût.
      J’espère avoir répondu à votre question.
      Cordialement.
      Stéphane Mazouffre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.