Randonnée de 52 kilomètres hier. J’ai marché pendant dix heures. Un magnifique ciel bleu. Une température ne dépassant pas les 24 degrés. Moment idéal.
J’étais bien. Seul, loin de tout, à l’abri d’un monde qui tourne trop vite. Je me suis vidé la tête, comme à chaque longue marche. J’ai revu le passé, imaginé le futur, pensé à tout, et surtout à rien. Se laisser porter.
Je me suis rendu à Bachellerie dans les monts de Blond. Aller-retour. Je me suis enfin – j’ai eu si souvant l’envie – retrouvé au pied de cette tour dont le dôme situé au sommet abrite une radar pour l’aviation. Combien de fois ai-je aperçu sa silhouette depuis le jardin de la maison de mes grands-parents à Rochechouart ?
C’est à quelques dizaines de mètres de cette construction, qui n’existait pas à l’époque, qu’un avion Nord-Atlas de l’armée française s’est écrasé le 3 mai 1965. Il n’y eut aucun survivant.