Archives de catégorie : Art

Weekend à San Sebastian

Daho chantait weekend à Rome il y a quarante ans. Il aurait pu choisir San Sebastian en Espagne même si Rome est une ville délicieuse où il fait bon flâner. Je viens de passer trois jours avec des amis dans cette ville du Pays Basque espagnol célèbre entre autres pour les plages pittoresques de la Concha et d’Ondarreta. En plus de se promener sur le bord de mer, nous avons visité la vielle ville et surtout profiter de nuit de ses innombrables bars à pinxtos, tous plus bons les uns que les autres.
Visite de Bilbao samedi et du célèbre musée Guggenheim d’art moderne et contemporain à l’architecture si troublante. J’ai été émerveillé par l’exposition « La Matière du Temps » avec les oeuvres magistrales de l’artiste Richard Serra qui déforment notre rapport à l’espace et au temps. A voir. Retour paisible par les petites routes côtières à profiter de la mer et de la montagne.
Matinée du dimanche passée à Biarritz puis à Anglet où nous avons vu la grotte de la chambre d’Amour après avoir débattu longuement non pas sur la légende qui l’accompagne mais sur sa localisation exacte. Ciel bleu, soleil et surfeurs. Un peu d’évasion. Déjeuner au bord de la plage avec vu sur la mer et la côte en profitant de la magie du lieu et d’une douce chaleur. Pas vraiment envie de renter. Retour vers Paris par le TGV. Quatre heures à refaire le weekend et imaginer le prochain.
Ce fût un weekend EP entre amis, agréable comme tous les autres avec ses moments de partage, de réflexion, d’évasion et de palabres autour de bons vins et de mets délicieux. Il y a vingt ans nous refaisions le monde en imaginant nos vies futures. Mais le temps s’est écoulé. Aujourd’hui je note que l’inquiétude grandie quant à l’avenir de nos sociétés et du monde tel que nous le connaissons. Parce que nos enfants grandissent et s’apprêtent à voler de leur propres ailes ? Parce que la guerre en Europe ? Parce que le climat évolue bien trop vite et que les ressources s’épuisent ? Ou bien simplement parce qu’on vieillit ?

Château de Sully sur Loire

Visite de l’exposition photographique « Legacy » de Yann Arthus-Bertrand hier au château de Sully-sur-Loire à une cinquantaine de kilomètres d’Orléans. Le cadre offert par ce château fort, dont la construction débute au XIVème siècle, se prête parfaitement à la découvert et à la réflexion.
Cette exposition rassemble des photographies du célèbre photographe Yann-Arthus Bertrand et présente une biographie qui dévoile la richesse de la vie de cette homme, ses oeuvres et ses combats. L’exposition comprend une centaine de photographies divisées en portraits (touchants et justes), paysages (sublimes pour la plupart) et lieux vu du ciel avec très (trop) souvent la marque de l’être humain. Legacy est aussi le titre d’un film documentaire réalisé par Yann Arthus-Bertrand et diffusé en 2021. Ou comment l’homme moderne, toujours pressé et avide de dollars, impacte le monde et son environnement et pourrait bien laisser comme seul héritage à ses enfants une planète invivable.
Je vous invite à visionner le film et à visiter l’exposition.

L’information

Époque vulgaire, où plus rien n’est privé, où tout est spectacle, et surtout la souffrance, surtout la désolation, où la décence pèse si peu devant la prétendue « priorité à l’information », où le goût de l’immédiateté prive de tout discernement, où les dommages collatéraux constituent un détail dérisoire.
Philippe Besson, dans Paris-Briançon, page 175.
Je vous invite à lire ce livre de P. Besson paru récemment chez Juliard. On se laisse emporté dans ce train de nuit avec ses passagers aux histoires variées, jusqu’à la chute terrible. J’y ai trouvé ce paragraphe. Je n’ai rien à ajouter. Belle traduction du traitement de l’information à l’époque des réseaux, des applications en tout genre, de Youtube et des chaines d’information. On peut hélas appliquer ce texte au traitement de la guerre en Ukraine. Bien sûr qu’il faut montrer la réalité de l’invasion russe, mais il faut aussi savoir prendre du recul, réfléchir, étudier, construire. Je ne parlerai pas ici des experts en tout genre qui, comme pour la pandémie de CoViD-19, se succèdent jour et nuit pour dire tout et son contraire. Alors déconnectons-nous un peu et prenons de la hauteur.

Voilà mes autres récentes lectures.

  • Projet Dernière Chance de Andy Weir (l’auteur de Seul sur Mars) chez Bragelonne,
  • Le Temps des tempêtes de N. Sarkozy paru chez J’ai Lu,
  • Solar Sails – A Novel Approach to Interplanetary Travel de G.Vulpetti, L. Johnson, et G. L. Matloff publié chez Springer,
  • Code 93 de O. Norek chez Pocket.

53

Vue sur la Tour Eiffel depuis le 53ème étage de la tour Montparnasse.

J’étais à Paris hier. Je n’y avais pas mis les pieds depuis le printemps dernier, et encore, ce fût en coup de vent. Ma véritable dernière visite dans la capitale de la France remonte à 2019. Presque deux ans. La signature de la CoViD. Paris m’a un peu manqué. J’apprécie toujours autant cette ville, ses rues, ses immeubles et façades, ses monuments, la Seine et ses quais.

Je n’étais pour autant pas en ballade. J’ai rencontré la jeune et dynamique équipe de la startup GAMA. Nous avons passé plusieurs heures fort agréables et enrichissantes à parler et à partager nos points de vue sur l’exploration spatiale, les voyages interplanétaires et la propulsion car GAMA développe des voiles solaires pour les nano- et les micro-satellites. C’est l’une des rares startups, sinon la seule, à miser sur cette technologie efficace qui ne nécessite dans sa version primaire, ni énergie, ni carburant ; le moyen idéal de se déplacer sur de longues distances. Le lecteur intéressé peut consulter ce récent article pour en apprendre plus : « Prospects and physical mechanisms for photonic space propulsion, Nature Photonics 12, 649 (2018) ».

GAMA est située au 53 ème étage de la tour Montparnasse. Je n’avais jamais mis les pieds dans cette tour que j’ai pourtant vu tant de fois. Quelle vue superbe, incomparable. Sans doute la plus belle vue de Paris. On aperçoit tous les quartiers, tous les monuments les plus célèbres, dont la Tour Eiffel. Je reviendrai bientôt c’est certain, et cette fois en famille. Le panorama vaut le déplacement. Je le recommande vivement à tous.

Randonnée avec Rimbaud

Sentier dans la forêt Limousine. Monts de Blond, non loin du Rocher de l’Amour.

Randonnée hier dans les monts du Limousin. 49 kilomètres parcours en 10 heures avec un temps relativement maussade sans jamais apercevoir un petit coin de ciel bleu. On a évité la pluie, c’est déjà ça. Le ciel est resté gris toute la journée et la température n’a jamais dépassé 17°C. C’est la première fois que je portais une veste lors d’une marche en plein mois d’août. Etrange météo.

Mais peu importe, c’était bien, comme toujours. De jolis paysages, très différents de ceux vus en Espagne le mois dernier, de l’effort physique et du temps pour la réflexion. J’ai aussi un peu discuté de tout et de rien avec les personnes croisées, beaucoup plus nombreuses qu’à l’accoutumé. Le vert fait du bien après des mois de crise sanitaire et de restrictions dans un monde qui va de mal en pis.

J’avais emporté «  Un été avec Rimbaud  » de Sylvain Tesson. J’ai lu plusieurs pages au fil de mes pas. j’ai ainsi découvert de magnifiques vers écrit par l’auteur du « Bateau ivre », beau jeune homme hors norme à la vie courte (décédé à 37 ans) mais intense qui lui aussi aimait marcher pendant des heures, pour s’évader d’un monde trop étroit et jouer avec les mots et les émotions.

Lectures

Voilà les livres que j’ai lu cet été pendant mes vacances en famille.
M, le bord de l’abîme, de Bernard Minier (genre : policier, science)
Eloge de l’énergie vagabonde, de Sylvain Tesson (genre : récit de voyage)
Surface, d’Olivier Norek (genre : policier)
Luca, de Franck Thilliez (genre : policier)
Marcher – Eloge des chemins et de la lenteur, de David Le Breton (genre : essai)

Le livre de B. Minier et celui de F. Thilliez ont pour trame de fond les nouvelles technologies et la numérisation de nos sociétés. Les héros de M gravitent dans le monde de l’Intelligence Artificielle. Quant à l’équipe du commandant Skarko elle découvre l’augmentation des corps. Dans les deux cas le lecteur, lui, passe du bon temps.

Un ouvrage ce détache de cette liste. Je recommande tout particulièrement la lecture du livre de D. Le Breton. On découvre ou redécouvre les raisons pour lesquelles on marche, ils marchent. Il ne manque rien. Je me suis souvent retrouvé dans les paragraphes et les citations. A lire absolument si on aime se balader, se promener, faire des randonnées, voyager, parcourir le monde, les villes ou son jardin.

Au-delà de l’horizon

Je viens de lire en deux nuits « Au-delà de l’horizon et autres nouvelles » , un recueil de nouvelles écrit par Franck Thilliez, un auteur français né en 1973, à la production très abondante depuis le début des années 2000. J’ai déjà parlé de cet auteur sur ce blog car j’apprécie ses ouvrages, notamment la série qui met en scène Sharko et Henebelle, qui m’offrent à chaque fois un moment d’évasion, de déconnexion.

Au-delà de l’horizon et autres nouvelles, paru le 2 janvier aux éditions Pocket, contient en tout douze nouvelles, de longueur et d’intensité variables mais qui sont toutes relativement sombres. J’ai particulièrement apprécié la nouvelle intitulée Origines qui aborde sous un angle original la flèche du temps et son hypothétique renversement. Les nouvelles Au-delà de l’horizon et Le Grand Voyage résonnent étrangement en ces temps où l’épidémie de Covid-19 fait, à juste titre, la une de l’actualité.

SEGA

J’ai sorti ce matin du placard où elle dormait depuis presque 30 ans ma console SEGA Mega Drive 16 bits avec ses deux manettes. Je voulais montrer à mon fils à quoi ressemblait un jeu vidéo dans les années 1990, à l’époque où une connexion Internet n’était pas nécessaire et où son partenaire se trouvait assis à moins d’un mètre.

J’ai replongé – partagé entre joie et nostalgie – dans Sonic, les images et les réflexes me revenant au fur et à mesure que j’avançais dans le premier niveau. On s’est bien amusé en attendant de passer prochainement à la PlayStation 2 (qui attend dans son carton d’origine) puis à la Nintendo Switch pour être dans l’air du temps.

Post-scriptum : l’étiquette donnant le prix est encore collée sur la boîte : 900 francs tout de même, soit 16 % du SMIC de l’époque.

L’odyssée interstellaire

La série « L’odyssée Interstellaire » va prochainement être diffusée sur la chaîne ARTE : le samedi 10 août à 20h30 pour les 2 premiers épisodes et le samedi 17 août à la même heure pour les 2 derniers épisodes.

Cette série décrit la recherche d’une vie extraterrestre sur une exoplanète. Mon équipe a eu la chance de participer à cette belle aventure. J’en ai parlé sur ce blog dans un billet daté du 12 janvier 2019 : Living Universe. Notre intervention concerne l’emploi de la propulsion électrique pour un voyage interstellaire. Nous apparaissons dans l’épisode 2.

Pour ceux qui ne pourrons hélas pas voir la série elle est disponible sur le site Arte tv jusqu’au 8 octobre : Série.

Bien venu à bord du vaisseau Minerva et bon voyage.

The Expanse

Je viens de terminer la lecture des trois premiers tomes de la série The Expanse, soit un peu plus de 2000 pages, écrits par James S. A. Corey (un pseudonyme qui regroupe les auteurs D. Abraham et T. Franck) :

Tome 1 : L’éveil du Léviathan,

Tome 2 : La guerre de Caliban,

Tome 3 : La porte d’Abaddon.

J’ai suivi avec grand plaisir les péripéties du capitaine Jim Holden et de son extravagante bande composée de Naomi, Alex et Amos sans oublier l’inspecteur Miller, un autre personnage clé de la saga. Leurs aventures se déroule dans un futur où le système solaire est entièrement colonisé. Ce dernier est divisé politiquement entre les planètes intérieures dominées par la Terre, gouvernée par les Nations Unies, et la prospère Mars et  les planètes extérieures de la ceinture d’astéroïdes régies par le mouvement de l’Alliance des Planètes Extérieures.

J’ai été emporté comme beaucoup de lecteurs par l’histoire de la famille Mao et les intrigues autour de la protomolécule. Mais ce que j’ai apprécié en particulier c’est le réalisme et la crédibilité de l’histoire sur le plan technologique bien sûr mais aussi sur le plan politique, sociologique et anthropologique. Tout comme les auteurs je reste persuadé que l’humain ne changera guère dans les décennies et les siècle à venir. En d’autres mots, l’Homme restera avide de pouvoir, de conquête et d’argent.

The expanse est en partie fondée sur le propulseur Epstein, du nom se son inventeur, Solomon Epstein, qui a permis à l’humanité de voyager à travers le système solaire sur des temps courts. Cette technologie de propulsion  qui est basée sur la fusion nucléaire est décrite dans le roman Drive publié en 2012.

Si vous souhaitez en savoir d’avantage sur The Expanse, les livres, la série tv et le propulseur Epstein je vous invite à visiter le site The Expanse Wiki.