Archives de catégorie : Art

Il est de retour.

Il ? Mais qui ?
Adolf Hitler.
Rassurez-vous, ce n’est que de la fiction.
Le journaliste allemand Timur Vermes a imaginé dans son roman à succès  » Il est de retour  » un chef du IIIe Reich et du parti Nazi se réveillant au beau milieu d’un terrain vague à Berlin en 2011…
Qu’il est loin le temps de la splendeur de l’Allemagne et de la guerre. Hitler, d’abord perdu, va vite comprendre comment tirer parti de cette deuxième chance dans un monde absurde où tout va vite. Pris pour un comédien, il est l’invité d’un talk-show. Il fait immédiatement le buzz sur Internet. Tout s’enchaîne alors à la vitesse de l’éclair pour celui que les citoyens du 21ème siècle trouvent finalement sympathique. Aurait-on déjà oublié ?

Je viens de terminer le livre de Timur Vermes. Et je vous le conseille. D’abord par ce que c’est un livre comique qui fait vraiement rire. Ensuite parce qu’il traite de deux sujets essentiels.
Tout cela – la dictature, la guerre à grande échelle, les génocides – peut-il se reproduire dans une société où la com et le paraître sont rois ? On a des raisons de  s’inquiéter dans un monde en crise dont l’horizon est gris.
Sommes-nous en train de dérailler ? Le mode de vie des sociétés riches, dominé par le libéralisme économique et financier, n’est-il pas profondément aberrant et dénué de sens. On est en droit de s’interroger alors que nous perdons notre temps devant des écrans tout en détruisant à petit feu notre planète.
Je vous laisse lire. Je vous laisse juger.

El Tio. As usual.

Le temps passe vite, n’est-ce pas ? Nous n’étions pas retourné chez El Tio depuis deux ans. Paco oblige.
Je fais très rarement de la publicité pour un établissement sur ce blog, mais là j’y tiens. Je connais ce restaurant de spécialités espagnoles depuis son ouverture. Jamais déçu.
Estelle a donc eu une bonne idée de me faire la surprise d’un dîner à El Tio pour mes 41 ans. Rien a changé, et cela dans le bon sens du terme. La carte a un peu évolué, bien sûr. Mais juste ce qu’il faut. Je vous invite à savourer les tapas, le jambon (je le recommande en filet mignon), le foi gras et le reste. Le tout accompagné d’une bouteille de Crianza. Tout n’est que délice dans un cadre et une ambiance que j’ai toujours apprécié. De plus le service est impeccable, les serveurs agréables et le patron toujours aussi sympathique.
Il n’ya aucun doute, on va y retourner au plus vite. Pas question d’attendre deux ans cette fois-ci.

Beau paysage de printemps

J’ai pris cette photographie mardi dernier lors d’une longue randonnée qui m’a fait passé de la Charente à la Haute-Vienne. Le lieu se situe de l’autre côté de la forêt où se trouve le  » Camp de César « , non loin des termes gallo-romains de Chassenon.
J’aime ce paysage de printemps avec cette couleur verte si caractéristique de l’arrivée des beaux jours. Les arbres qui renaissent ; l’herbe haute et souple.
Un tel paysage donne envie de se poser, ce que j’ai fait d’ailleurs. Rester là assis dans l’herbe à contempler la nature et à réfléchir sur le passé, le présent, le futur. Méditer à l’infini, laisser le temps s’écouler sans se soucier des aiguilles qui tournent. Lire aussi, le visage caressé par une légère brise bienvenue.
Cette récréation a duré un peu plus d’une heure. Reprendre alors son sac à dos et repartir, les batteries rechargées et la tête remplie de mille idées…

B. B. @ Casino de Paris

B.B. Il ne s’agit nullement des initiales de Brigitte Bardot.
Estelle et moi avons assisté au concert de Benjamin Biolay au Casino de Paris il y a deux semaines. Le temps passe si vite que je n’avais même pas pu prendre cinq minutes pour écrire quelques lignes à ce sujet. Cadeau d’anniversaire surprise de la part de mon adorable E. B.B. est en effet l’un de mes chanteurs français contemporains préférés. J’aime ses mélodies et ses paroles. Depuis son tout premier album. On a pas fait mieux depuis Serge Gainsbourg.

Délicieuse soirée donc au Casino de Paris, magnifique salle à taille humaine où l’on se sent tout de suite bien. Découverte du jeune Mathis Gardel en première partie. Une sorte de B.B. rajeuni de vingt ans qui assume une musique pop à la française, tout ce que j’aime. Séduit donc par ce jeune chanteur prometteur qui percera j’en suis convaincu. Un avant goût avec  » Jolie conne « . Un hommage à Dans la Merco Benz ?
Et puis B.B. et ses musiciens sur scène pendant plus de deux heures. Rien à dire. Séduit du début à la fin. Belle surprise à la fin du dernier rappel avec Jeanne Cherhal sur scène pour Brandt Rhapsodie.
Ballade en voiture dans les rues et les avenues vides de la capitale après. Pour prolonger le plaisir…

Le cinéma français

Le cinéma français devrait être classé au patrimoine mondial de l’UNESCO comme l’est la gastronomie française. Car il s’agit bien là d’une particularité du septième art. La France privilégie le jeu d’acteur, l’image, le beau, la réflexion et l’intellect au divertissement et à l’intertainment à l’américaine. Pour le plus grand plaisir du spectateur. Uniquement. L’investisseur lui fait grise mine. Pour que ce cinéma si particulier, unique même, subsiste, il faut l’aider en subventionnant les créations. Regardez l’Italie qui n’a pas choisi cette voie ; son cinéma n’a pas survécu.
Que l’état intervienne dans le 7ème art avec des deniers publics ne choque personne. C’est la France après tout. Mais peut-être faudrait-il dire « ne choquait personne » pour être plus juste. Car depuis la, désormais célèbre, tribune du producteur Vincent Maraval dans le journal Le Monde publiée le 28 décembre dernier, les choses pourraient changer. Maraval dénonce – c’est une première dans ce milieu fermé – un système archaïque qui protège les acteurs et les surpaye. Naturellement, ces derniers, le millionnaire Dany Boon en tête, se sont empressés de contredire le producteur en s’insurgeant contre des attaques injustifiées et surtout infondées.

J’ai lu le texte de Maraval et je vous invite à faire de même. Les chiffres sont peut-être gonflés. D’accord. Mais le système qu’il décrit est affligeant. En deux mots, l’état garantit aux acteurs français un salaire décidé à l’avance – qui peut atteindre plusieurs millions d’euros – quels que soient les résultats du film. Consternant, n’est pas ? Que le ministère de la Culture aide les acteurs, notamment ceux qui débutent, les équipes cinématographiques et la création dans son ensemble, via e.g. le système, avantageux soyons honnêtes, des intermittents du spectacle est un bonne chose pour l’Art et le rayonnement de mon pays. Mais il y a des limites.
Mme Filippetti, il est grand temps de faire du ménage et de revoir un dispositif qui a dérivé dans le temps et qui protège et avantage aujourd’hui une minorité relativement silencieuse de privilégiés, lesquels, tel un Gérard Depardieu qui vieillit mal, osent en plus se soustraire à leurs obligations citoyennes niant de ce fait que leur fortune et leur célébrité viennent en partie de l’effort de citoyens modestes.

Prometheus

Prométhée en français.
C’est le titre du dernier film de Ridley Scott, le créateur d’Alien et de Blade Runner entre autres.
Je l’ai regardé hier soir. En tant qu’amateur de Science Fiction, j’ai passé un bon moment. Disons que le film se laisse regarder ; les effets spéciaux compensent les lourdeurs du scénario et les incohérences du récit.
Prométheus – Prométhée est, dans la mythologie grecque, le Titan qui a créé l’homme à partir d’argile – est néanmoins très loin d’être un chef-d’oeuvre du septième art. Le film qui devait dévoiler l’origine d’Alien pose en réalité encore plus de questions. Etrange. Sauf s’il s’agit d’offrir prochainement un Prométheus 2 aux spectateurs !
Il y a bien-sûr un autre point qui me chagrine. Vous l’aurez deviné. Ce film est l’apologie de la doctrine créationniste. D’après monsieur Scott, l’Homme aurait était créé par des « Ingénieurs » (Voir les premières minutes du film). Joli mot pour ne pas citer Dieu ou tout autre entité surnaturelle. La théorie de l’évolution de Darwin et Lamarck est-elle donc un canular pour ce grand cinéaste. Et les preuves amassées au cours des siècles écoulées, une collection de mensonges ?
Pourquoi est-il si difficile d’admettre que c’est le Hasard qui est à l’origine de tout ?

La planète Terre vue de la SSI

Voici un superbe montage vidéo en « time lapse » pour bien débuter ce mois d’août 2012 : Film.

Cette vidéo, mise en ligne par le photographe américain Knate Myers, a été réalisée à partir d’images prise par les caméras embarquées de la Station Spatiale Internationale. On a ainsi une petite idée de ce que peuvent voir les astronautes qui y séjournent. La musique qui accompagne le film est signée John Murphy (Sunshine, Adagio In D Minor). Un excellent choix.

Je ne me lasse pas de ces superbes images. Elles font rêver et permettent de s’évader un peu de ce monde un peu gris qui vue du dessus paraît bien plus coloré et joyeux.
On a pas envie que cela s’arrête.
Et surtout, on a pas envie que tout cela disparaisse…

Appolo 18

Il y a eu 17 missions dans le cadre du programme lunaire américain Appolo. La mission Appolo 18 a été annulée en septembre 1970, soit une année avant l’arrêt du programme, officiellement pour des raisons budgétaire. La victoire nette face à l’URSS dans la course à la Lune et le désintérêt de plus en plus marqué du public ont en fait fortement influencé la décision du Congrès de mettre un terme à l’aventure.

Et si la mission Appolo 18 avait en réalité bien eu lieu ? Et si le gouvernement américain avait caché la vérité aux citoyens pendant près de quarante ans pour préserver un terrible secret ? Et si des images d’archives récemment découvertes apportaient enfin une réponse à la question suivante : pourquoi aucun être humain n’est retourné sur notre satellite depuis 1971 ?

Voilà le synopsis du film du réalisateur Gonzalo Lopez-Gallego sortit aux Etats-Unis en octobre dernier que j’ai regardé hier soir.
Il s’agit d’un film à faible budget (un succès au box-office) tourné à la façon d’un documentaire dans la lignée du Projet Blair Witch, Rec ou l’excellent Cloverfield.
J’ai passé un bon moment devant mon écran sans être un fan de la théorie du complot si chère aux américains.
J’ai aimé l’idée, le scénario, les images façon vieille caméra. Ce n’est certes pas le plus grand film fantastique jamais tourné, mais ça se laisse regarder avec plaisir même si la chute est évidente.

Exposition d’art fractal

 

« Comme dans un rêve… »

C’est le titre de la nouvelle exposition d’art fractal 3D de Jérémie Brunet. Celle-ci aura lieu la semaine prochaine à Paris à la galerie RIPS (16 rue Jacquemont, Paris 17eme).
On peut trouver de magnifiques exemples d’images et de vidéos de fractales tridimensionnelles sur le site bib993.deviantart. J’aime particulièrement la fractale 3D burning ship. Je vous invite aussi à jeter un coup d’oeil sur le site Images des Mathématiques qui, outre de belles images numériques, fournit des explications sur l’objet Fractale et des liens vers des logiciels spécialisés nécessaires à la création de ces paysages extraordinaires.
Vous trouverez également des images et explications dans deux articles que j’ai écrit sur ce blog en janvier et mai 2010.

Polisse

Estelle voulait aller voir ce film récent de Maïwenn primé au dernier festival de Cannes. J’avais lu plusieurs critiques, unanimes et toutes excellentes, dans la presse et sur Internet ; vu des acteurs sur divers plateaux télé.
Nous sommes ainsi allés voir Polisse hier soir au cinéma des Carmes.

Tout commence par la chanson de Casimir et l’Ile aux enfants. Vieux souvenir. Je suis septique à ce moment là. Mais ça ne dure pas…
N’hésitez plus, foncez vers la salle la plus proche de chez vous. Le meilleur film que j’ai vu depuis District 9.
Un film simple et juste sur la vie au quotidien des policiers de la Brigade de Protection des Mineurs de Paris dans lequel rien, absolument rien, n’est à jeter. Tout est parfait : l’histoire (mélanges de scènes dures et d’instants de joie sincère ; on rit souvent sans se priver comme pour se soulager et faire retomber la tension) avec ses clins d’oeil toujours subtiles et bienvenus, la manière de filmer, l’enchainement des images, le jeu des acteurs, tous époustouflants dans leur rôle, adultes comme enfants.
Une tranche du réel filmée de manière brute, sans trucage. Comment notre société en est-elle arrivée là ? Les repères sont perdus ; les limites effacées. C’est effrayant en fait, bien plus que nos problèmes de dette. L’humanité déraille-t-elle depuis vingt cinq ans ? Si oui, la faute à qui, à quoi ?

Passée la dernière image du film, les gens restent assis à regarder le générique de fin. Grand silence dans la salle. Puis on se lève, toujours sans un mot, et chacun reprend sa trajectoire. Je me dis à cet instant que ma vie est belle et facile. Epargné sans doute. Je souhaite que ça se poursuive.
L’air frais nous fait du bien. On décide d’aller manger quelque chose malgré l’heure tardive. Envie d’un verre de vin. On parle du film, encore sous le choc. On tombe d’accord : le rappeur Joey Starr est épatant dans son rôle de flic au coeur fragile.
Les critiques avaient donc raison.
J’aurais mon verre de vin, un cabernet du Chili.