Le résultat des élections européennes en France est tout sauf une surprise. Qui ne l’avait pas vu venir ? Depuis des années, voire des décennies, la société française dérive et décline. Le rassemblement National rafle donc la mise avec presque trois fois le score du parti présidentiel avec 30 sièges contre 13. Ce dernier arrive néanmoins en seconde place après une campagne difficile. On notera la belle percée des socialistes conduit par Raphaël Glucksmann avec 13 sièges également. Est-ce un signe, ou une simple anomalie ?
Quelques heures après l’annonce des résultats, le Président de la République a annoncé la dissolution de l’Assemblée Nationale et la tenue d’élections législatives anticipées au début du mois de juillet. Tout le monde a été pris de court me semble-t-il. La secousse va être forte. On ne va parler que de ça dans les prochains jours et les prochaines semaines. Nul doute que des partis et des groupes vont exploser, que des alliances irrationnelles se formeront, que certains la joueront en solo. Ça va tanguer. Reste à voir aussi ce qu’en disent les citoyens français. Une chose est certaine de mon côté, j’irai voter le 7 juillet prochain.
Pourquoi ? Voilà la question qui brûle aujourd’hui toutes les lèvres. Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il choisi cette voie alors que rien ne l’y obligeait ? Je ne suis pas dans la tête du Président ; je ne peux donc pas répondre. Personne à part lui et quelques proches ne peut le faire. L’Histoire nous éclairera. Par contre, je peux donner un avis. Je pense qu’il a bien fait, pour deux raisons. Premièrement, E. Macron a cette fois pris conscience de son échec et écouté le peuple. Qu’aurait-on lu et entendu s’il n’avait rien fait ? Comment auraient réagi les français ? Je n’ose l’imaginer. Avec ce choix assumé, la parole est à nouveau donnée aux citoyens. Deuxièmement, et c’est à mes yeux la véritable raison, il faut éviter que l’un des extrêmes gagne l’élection présidentielle de 2027 (le RN en particulier est dans le collimateur). Il faut donc donner du pouvoir à ces gens, les laisser s’organiser autant qu’ils le peuvent et faire des propositions et un programme, voire les laisser gouverner, pour montrer que la solution aux maux de la société n’est pas à chercher dans cette voie.
Aux urnes donc.
Quoi qu’il advienne, il faudra avancer.