Facebook au NASDAQ

L’événement du jour, ce n’est pas la rencontre entre F. Hollande avec son homologue américain en marge du G8, même si ce tête-à-tête est à saluer, mais l’entrée de Facebook en bourse à NewYork sur la plateforme boursière des nouvelles technologies, le NASDAQ*.
La jeune entreprise de M. Zuckerberg (l’idée lui est venue dans sa chambre d’étudiant de Harvard il y a huit ans) devrait être valorisée à hauteur de 100 milliards de dollars, un record. Cette somme représente cent fois les bénéfices de l’entreprise au 900 millions d’utilisateurs et environ vingt cinq fois son chiffre d’affaire. De plus les résultats de l’entreprise au premier semestre de cette année sont en baisse.
Comment cela est-il possible ? Pourquoi un tel chiffre ? Le modèle économique de Facebook est basé sur la publicité en ligne. Rien de bien nouveau si ce n’est que l’utilisation de plus en plus fréquente des mobiles à la place des ordinateurs rend la tâche plus difficile. Et puis il existe plusieurs moyens de se débarrasser des bandeaux publicitaires. Alors, assiste-t-on à la création du bulle spéculative qui nous explosera au nez dans quelques années ? Peut-être pas. Réfléchissez bien. Où se cache la vraie valeur dans Facebook ? Dans les informations privées auxquelles il est possible d’avoir accès. La vie, les habitudes, les goûts, les petits secrets de 900 millions d’individus. Facebook a fait mieux que la CIA et le KGB et sans contestation.
La valorisation en apparence démesurée de Facebook se comprend mieux quand on sait que la planète compte aujourd’hui 7 milliards d’individus. La marge potentielle est donc immense.

* Sigle de National Association of Securities Dealers Automated Quotations

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