Il avait trois ans

Il avait trois ans, l’âge de mon fils. Il s’appelait Aylan. On a tous vu les photographies de ce petit corps inanimé posé sur le sable d’une plage. Terrifiantes images. Un choc.
La crise des migrants. On ne parle que de ça en Europe et ailleurs. Les Etats-Unis, où je me trouve actuellement, viennent de rentrer dans la danse en proposant d’accueillir des réfugiés.
Ils sont des milliers à fuir les violences et le chaos de leur pays en prenant tous les risques. Certains réussissent. Beaucoup échouent hélas.

Que faire ? Il n’y a pas de solution miracle et instantanée. Mais on peut agir.
Il faut, notamment au sein de l’Europe, accueillir ceux qui sont arrivés à nos frontières après un terrible périple. Nous en avons largement les moyens. J’entends certains dire qu’il faut les renvoyer. Absurdité. Vers où ? Vers la misère et la mort ? Ces réflexions montrent l’égoïsme, et sans doute la peur, d’une partie des citoyens.
Il faut stabiliser certains pays où règne désormais Daech : Libye, Syrie, Irak … C’est à dire faire la guerre à ces monstres. On doit bien cela à ces peuples car nous sommes en partie responsables de la montée en puissance des islamistes.
Enfin, il faut punir sévèrement les passeurs et limiter au maximum leurs actions, sur le sol européen et sur les rives sud de la méditerranée.

Mais il est également nécessaire et salutaire de se projeter à plus long terme. Les flux migratoires vers les pays riches vont augmenter dans les années et décennies à venir à cause des guerres bien sûr, mais surtout à cause des bouleversements climatiques, de l’épuisement des ressources dans certaines régions du globe, notamment les denrées alimentaires et l’eau potable, et de l’augmentation de la population mondiale. Ce que nous vivons aujourd’hui n’est sans doute que le début d’un long épisode.

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