La Terre

Pour clore cette année 2015, je vous propose une récente et véritablement sublime photographie de la planète Terre prise depuis la Lune. L’image a été construite à partir d’une série de prises réalisées par la sonde robotisée LRO, pour Lunar Reconnaissance Orbiter, de la NASA lancée en 2009 et qui a pour vocation la cartographie précise de notre satellite dans le but de futures missions habitées. La manière assez complexe qui a permis la construction de cette superbe image dont on ne se lasse pas est détaillée sur le site de la mission LRO, où l’on trouve aussi de magnifiques images de la Lune.

Cette image de notre planète marquera je l’espère les esprits. Elle nous fait prendre conscience à la fois de la beauté de la Terre mais aussi de sa fragilité, petite sphère rocheuse protégée par une fine atmosphère et un champ magnétique. Il n’y a pas de planète similaire sur laquelle l’être humain pourrait vivre dans notre banlieue proche et l’exoplanète qui nous conviendrait – et qui reste à découvrir – n’est pas atteignable avec les technologies dont on dispose actuellement et dont on disposera dans les décennies à venir.
L’image de la sonde LRO fait bien sûr écho à deux autres photographies célèbres, auxquels j’ai fait référence lors de ma dernière conférence donnée à Orléans il y a quelques semaines. Il s’agit d’une part du « Lever de Terre », photographie prise par l’astronaute Bill Anders de la mission Apollo 8 en décembre  1968, et d’autre part du « Point bleu pâle » révélée par la Sonde Voyager 1 en 1990 alors qu’elle se trouvait à 6 milliards de kilomètre de la Terre.
Puissent ces trois photographies nous aider à trouver la voie de la raison et de la sagesse pour que demain ne rime jamais avec fin.

Post-scriptum.
Je n’ai pas eu le temps de commenter le formidable succès de l’entreprise Space X. Le 22 décembre dernier Space X a réussi à faire atterrir le premier étage de son lanceur Falcon 9, après trois tentatives ratées. La voie est désormais ouverte pour les lanceurs réutilisables à condition que le modèle économique soit viable. La prochaine étape de démonstration va consister à réutiliser un premier étage ayant déjà volé en faisant le moins possible de réparations et modifications. Un autre défi que l’entreprise d’Elon Musk devrait relever dans les mois qui viennent, histoire de ne pas perdre de temps. Les récents succès de Space X et de la société Blue Origin fondée par le patron d’Amazon Jeff Bezos avec son vaisseau pour le vol suborbital New Shepard, dans le domaine de la récupération de lanceurs démontrent une fois de plus le dynamisme des américains et leur esprit de pionner. Si l’option s’avère rentable pour le lancement de satellites, les européens et les autres puissances spatiales ont du soucis à se faire. Si ce n’était pas le cas, ces tentatives prouvent de toute façon le degré de maîtrise du système de, un gage de sécurité primordial.

 

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