J’ai parcouru des chemins de Sologne il y a quelques jours lors d’une petite randonnée ou d’une grande promenade, c’est selon. 28 kilomètres sous le soleil et un ciel relativement bleu après des jours, que dis-je, des semaines, de pluie plus ou moins intense. Je parcours le Loiret, le Loir et Cher et plus globalement la Région Centre Val de Loire à pieds ou à vélo depuis mon arrivée dans cette plate contrée en 2001. Les paysages, que j’ai vu se modifier au fil du temps avec notamment une artificialisation des sols – il est loin le temps où l’on pouvait parcourir les bords de la Loire sans piste à travers près et bois -, sont calmes et beaux. Forêts et clairières, étangs, marécages, et la Loire fleuve impérial bien sûr.
Il y a donc l’artificialisation galopante, alors qu’il faudrait aller en sens inverse et laisser la nature reprendre sa place, avec des pistes, des routes, des ouvrages d’art, des quartiers résidentiels, des zones commerciales et artisanales, mais il y a aussi l’engrillagement des forêts, surtout en Sologne, et l’élargissement des zones et réserves de chasse privées. Combien de kilomètres de clôtures, certaines faisant plus de deux mètres de hauteur ? Combien d’animaux pris au piège ? Combien de chemin condamnés ? Malgré un classement Natura 2000. Tout cela est dénoncé depuis longtemps maintenant. Mais rien ne bouge, si ce n’est dans la mauvaise direction. Toujours plus de grillage et de barrières.
Cela m’ennuie, me déprime un peu aussi. Je suis devenu las de cette métamorphose. Désormais j’irai ailleurs, plus au sud, aux portes du massif central.