Pékin

La Grande Muraille de Chine (Mutianyu).

J’étais donc à Pékin, capitale de la Chine, la semaine dernière. C’était mon premier séjour dans cette gigantesque ville qui abrite plus de 21,5 millions d’habitants au sein d’un pays qui compte 1,4 milliard d’individus. J’ai bien sûr un peu souffert de la pollution mais le pire est encore devant avec la chaleur écrasante de l’été et l’absence de vent. J’ai – un peu – parcouru la ville sous un ciel plutôt bleu et une température agréable, vu ses innombrables gratte-ciels, ses immenses tours d’habitation, ses nombreux quartiers d’affaires. Ici l’habitat est vertical, ce qui réduit l’espace utilisé, limite les déplacements et facilite sans doute la gestion.

Pendant une semaine j’ai appris à vivre sans Google, sans Twitter, sans Skype, sans Amazon, sans Wikipedia. On survit bien sûr, d’autant plus que les chinois, plus malins que les européens, ont créé leurs propres géants de l’Internet, tels que Baidou ou Alibaba. A ma grande surprise, il existe une version chinoise de Bing, plutôt efficace mais qui naturellement n’échappe pas à la censure.

J’ai eu la chance de visiter le parc Olympique et surtout l’Agence Spatiale Chinoise (CAST) où sont exposées de nombreuses maquettes des vaisseaux et satellites chinois. On ne peut que constater une montée en puissance accompagnée d’une montée en gamme des technologies. La Chine a de réelles ambitions spatiales, un programme solide et cohérent et des moyens qui font rêver. Mais plus que tout, c’est la volonté politique qui prime : être une nation leader au XXIème siècle ou suivre le mouvement. La Chine a choisi, alors que l’Europe patine, voire recule et risque l’explosion à tout instant.

J’ai aussi profité de ces quelques jours bien chargés pour parcourir la place Tian’anmen située au sud de la cité impériale, voir, de loin, le mausolée de Mao et me promener dans la Cité Interdite, ce lieu exceptionnel, riche d’histoire et d’enseignements, qui s’étend sur une superficie de 74 hectares. Cependant, l’immense foule qui envahit chaque jour ce lieu – on est rarement à moins de 50 centimètres d’un visiteur, chinois ou étranger – gâche le plaisir. Le brouhaha incessant, les mouvements, les couleurs mal assorties, empêchent de prendre possession du lieu, de se poser, de réfléchir au temps traversé par la Cité, aux messages gravés dans la pierre.

Et j’ai marché sur la Grande muraille de Chine ! Quel édifice majestueux avec ses 6260 km de murs fortifiés pour une longueur totale désormais estimée à plus de 21000 km. Nos collègues nous ont amené sur le site de Mutianyu à 70 km au nord-ouest de Pékin. Le lieu était quasiment désert comme on le constate sur la photographie. Quelle expérience. Je me suis même retrouvé seul sur certaines portions, de quoi absorber l’essence du lieu et profiter pleinement de sa magie. J’y étais et pour les Chinois je suis devenu un Homme car j’ai foulé les pierres de la muraille.

Je garderai un souvenir fort de ces quelques jours passés à Pékin. J’aimerais désormais revenir dans ce pays, si différent des pays occidentaux, donc étrange et mystérieux. J’aimerais voir Shanghai et Xi’an, mieux appréhender la mentalité, la vie en société et la vision et savoir ce que la Chine a à nous offrir, nous apprendre et vice et versa.

Intérieur de la Cité Interdite.

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