Prix Nobel

Les Prix Nobel 2020 de Physique et de Chimie viennent d’être décernés.

Roger Penrose, Andrea M. Ghez et Reinhard Genzel ont été récompensés pour leur travaux théoriques et expérimentaux sur les trous noirs.
Je suis vraiment ravi que le Prix ait été attribué à Sir Roger Penrose. Je le considère comme l’un des plus grand physicien contemporains. Ces ouvrages et ses prises de parole m’ont marqués. J’ai encore en tête son brillant ouvrage (comme tous) intitulé  » The Emperor’s New Mind: Concerning Computers, Minds, and The Laws of Physics « . Il m’a inspiré et renforcé dans mon souhait de faire de la recherche en Physique mon métier. Plus récemment j’ai lu  » The Road to Reality: A Complete Guide to the Laws of the Universe  » ; un livre long et ardu mais complet. J’en recommande la lecture.
Ce Prix récompense indirectement – à titre posthume hélas – les idées novatrices et les travaux de Stephen Hawking, le grand ami de R. Penrose.

Hier, le Prix Nobel de Chimie a été décerné à Jennifer Doudna et Emmanuelle Charpentier pour la mise au point récente d’un outil révolutionnaire pour la modification des gènes baptisé Crispr-Cas9. Félicitons nous d’abord que le deux récipiendaires soient des femmes, relativement jeunes en plus, ce qui en dit long sur l’importance de leur découverte. Il semble aujourd’hui évident que Crispr-Cas9 jouera un rôle majeur dans le futur de l’humanité, pour le meilleur ou pour le pire.
La chercheure française Emmanuelle Charpentier a certes fait ses études en France, dont un doctorat à l’Institut Pasteur. Mais après avoir beaucoup voyagé, elle est installée en Allemagne aujourd’hui où elle dirige l’Institut Max Planck de biologie des infections à Berlin. Quel dommage pour la France. Quelle perte.
Son histoire traduit l’état miséreux dans lequel se trouve la recherche française. Il n’y aura bientôt plus de Prix Nobel français, fait sur lequel s’accordent de grands noms tels que Claude Cohen-Tannoudji, Albert Fert, Jean-Pierre Sauvage, Pierre-Gilles de Gennes, Georges Charpak. On vit sur le peu d’acquis qui nous restent en regardant les autres nous passer devant. Manque de moyens, temps perdu à grapiller des miettes, Universités en décrépitude, mauvais recrutements, gaspillages, batailles politiques…

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