Propulseur MICRO R3

La startup ENPULSION, avec laquelle je collabore, vient de révéler son dernier propulseur, le MICRO R3, qui complète une gamme déjà large. Tout comme ses petits frères le MICRO R3 est un propulseur à émission de champ (FEEP en anglais) fonctionnant avec de l’indium liquide.

Le MICRO R3 est un propulseur de classe 100 W capable de délivrer une poussée de 1 mN et une impulsion spécifique de 6000 s. Les détails techniques et les caractéristiques sont disponibles ici. Le système, très compact puisque le volume total est de l’ordre de 1,5 U, développe une impulsion totale supérieure à 50 kNs, ce qui signifie que le temps de propulsion continue dépasse les 13000 h, soit 20 mois. Une tel niveau d’impulsion permet d’atteindre un increment de vitesse de plusieurs km/s pour un Cubesat de quelques kilogrammes, assez pour envisager des missions spatiales de grande envergure.

Je tiens à féliciter ici toute l’équipe d’ENPULSION pour le travail réalisé car je connais les difficultés à surmonter pour en arriver là. Je suis aussi ravi et fiers que deux de mes anciens étudiants aient participé activement à l’élaboration et à la qualification de ce nouveau produit pour la propulsion des Cubesats et des microsats. Continuez d’avancer, d’autant plus qu’il y a de sérieux concurrents derrière vous.

Je conseille à tous ceux qui désire en savoir d’avantage la lecture d’un article récemment paru dans SpaceNews qui retrace la jeune histoire d’ENPULSION et donne des informations sur l’ensemble de la gamme des propulseurs FEEP de cette entreprise.

ENPULSION avait déjà fait parler d’elle il y a quelques mois lorsqu’elle a dévoilé le premier micropropulseur à vecteur poussée orientable, le NANO AR3. L’objectif est d’accroitre la flexibilité du système propulsif et de se passer des systèmes d’orientation mécaniques. J’ai écrit deux articles sur ce sujet : Rendre les nanosatellites plus agiles (Air & Cosmos 2678 p. 18-19, mars 2020), Un moteur orientable va booster l’exploration spatiale, (Science & Vie 1233, p. 17, juin 2020).

Un commentaire

  1. La propulsion spatiale électrique, bien souvent gaspilleuse de gaz rares, court bien vraisemblablement un risque d’obsolescence à moyen terme face à l’irruption d’une nouvelle physique qui révolutionne notre compréhension de l’inertie et à l’extraordinaire lucidité et confiance en eux de quelques expérimentateurs. Je viens apporter ici quelques éléments nouveaux sur le sujet des propulsions exotiques (Em-Drive, Woodward effect) qui avaient été le sujet d’interpellations suivies de discussions, il y a bientôt maintenant 4 ans, sur ces colonnes. Le moins que l’on puisse dire, est que le thème ne s’est pas éteint de la douce mort que lui prédisaient les scientistes sceptiques, jamais autant à l’aise que lorsqu’on ne bouscule pas trop le confort établi de leur cadre de pensée. Aujourd’hui je voudrais vous inciter à découvrir et à étudier les spéculations audacieuses et fécondes de Michael Edward McCulloch qui tente d’établir un cadre unifié qui rende compte tant des phénomènes gravitationnels étranges observés en astrophysique, dans les laboratoires avec l’effet Tajmar sur les gyroscopes, que de la réalité des effets EM-Drive et Woodward, à travers des indices concordants issus d’avancées tant théoriques qu’expérimentales avec l’annonce pour un proche avenir de publications du groupe d’expérimentation Tajmar au premier semestre 2021.

    Page de liens documentaires : https://quantizedinertia.com/researches/

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