Silence

A cause de l’épidémie, ou plutôt de la pandémie, de Covid-19, nous sommes confinés à la maison depuis trois jours maintenant. Nous n’en sommes qu’au début, c’est une évidence. Le gouvernement parle de deux semaines mais il faut se rendre à l’évidence, la propagation de l’infection progresse ainsi que le nombre de morts. Je n’imagine pas reprendre une vie tout à fait « normale » avant la fin du mois d’avril, voire le mois de mai.

Je ne suis pas à plaindre malgré cet enfermement. Notre maison est grande, située dans un quartier tranquille et il y a un jardin ce qui nous permet de prendre l’air. Pour l’instant notre fils vit plutôt bien cette situation – tout comme moi – même s’il a intégré le fait qu’il ne s’agissait pas vraiment d’une période de vacances. Je découvre le télétravail car j’ai toujours préféré travailler à l’extérieur, dans un endroit dédié. J’ai tous les outils dont j’ai besoin, il n’y a pas de raison que je ne sois pas efficace même si il faut ajouter à mon activité d’autres tâches telles que faire l’école à mon fils et la préparation des repas. J’espère pouvoir profiter de cette période inattendue et un peu surréaliste pour lire d’avantage et écrire (des articles de physique).

J’ai encore du mal à réaliser la situation même si on a vu l’arrivée du virus et la montée en puissance de l’épidémie. La Chine d’abord, d’où s’est propagé ce virus mortel, puis d’autres pays asiatiques, puis l’Italie, puis la France. Je n’ai peut-être pas vraiment voulu croire ce que vivaient les chinois pouvait nous tomber dessus alors même que je suis un scientifique plutôt rigoureux et pragmatique. Il n’y avait aucune raison que la France soit épargnée. Désormais nous sommes confinés – mais pas totalement, ce qui d’ailleurs est discutable tout comme le maintien du premier tour des élections municipales – et il nous faut patienter, attendre en espérant ne pas être touché.

Je suis sorti prendre l’air hier soir vers vingt-trois heures sur notre terrasse. Le ciel était dégagé, la température agréable. Mais surtout, à mon grand étonnement, il n’y avait aucun, strictement aucun bruit autres que celui engendré par le mouvement des arbres dans le vent. Silence. Un grand silence. Quelle sensation agréable et nouvelle dans une ville ou règne un bruit de fond permanent. Pas de voix humaines, par de bruit de voitures ou de motos, pas d’avion au dessus de nos têtes. Rien. Silence. Un grand silence. Je continuerai à sortir le soir tard pour profiter de cette ambiance qui aura disparue dans quelques jours ou quelques semaines. Il faut en profiter, cela ne durera pas, et tant mieux.

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