Taux de croissance français

Les places boursières européennes continuent leur chute. J’en veux pour preuve le niveau du CAC 40 qui est passé aujourd’hui au dessous des 3000 points soit un plongeon de près de 26% depuis le mois de juin. La situation n’est guère meilleure pour le reste de la planète. Le problème des dettes n’est pas réglé. Les établissements bancaires seraient exposés et fragiles. La consommation n’est pas au rendez-vous. Les plans d’austérité minent le moral des citoyens. Le chômage augmente un peu partout. L’été 2011 restera dans les annales de l’économie comme un été infernal.

Comment sortir de cette spirale ? Je n’ai pas de solution miracle. Une chose est certaine, il faut commencer par assainir les finances publiques pour retrouver une certaine confiance et rassurer les investisseurs. Une fois le processus lancé, les dirigeants devront s’attaquer au problème, plus complexe à mes yeux, du chômage massif.

Réduire l’endettement passe obligatoirement par des réformes profondes du système que cela plaise ou non :allongement de la durée hebdomadaire du travail, allongement de la durée de cotisation pour les retraites, privatisation d’une partie de l’assurance maladie, suppression de nombreuses niches fiscales, augmentation des certaines taxes, réforme de l’imposition, simplification des structures publiques et réduction des effectifs… Je sais, ce n’est pas un programme très sexy pour une élection présidentielle. Et pourtant, on n’y échappera pas. Certains opposeront à ma vision une autre solution, ou une solution qualifiée de complémentaire. Les caisses de l’état se remplissent d’autant plus facilement que la croissance est là. Jouons donc sur ce levier. Certes, mais la croissance ne sera jamais plus là, ou du moins jamais plus à des taux « chinois ».

Le graphique ci-dessus donne le taux de croissance de la France pour chaque décennie passée depuis les années 1960. Les données viennent de l’INSEE. Je les ai trouvé dans un très bon article de L. Vichnievsky (EELV) paru dans le journal Libération du 18 août 2011. J’ai ajouté le chiffre hypothétique de 1% pour la décennie en cours en me basant sur ce que risque d’être le taux pour cette année. Le taux de croissance est basé sur le PIB qui indique la valeur totale de la production interne de biens et services dans un pays au cours d’une année.
On constate sur la figure que le taux de croissance diminue inexorablement au fur et à mesure que le pays se développe. Aujourd’hui, les pays d’Europe, d’Amérique du Nord, ainsi que le Japon, la Corée du Sud et d’autres sont au bout d’un processus. Les infrastructures sont construites, les gens logés, nourris, soignés, éduqués. Les services sont à disposition. Il reste donc peu de marge. A moins de changer de modèle de société.
Je voudrais simplement que les hommes et femmes politiques aient cela en tête. Dire que la croissance résoudra tout, c’est mentir.

8 commentaires

  1. tu auras pas longtemps a attendre dans 1 mois ou 2, La Grece doit quitter la zone euro et dire qu’elle ne paiera pas sa dette. La France et l’Allemagne sont en pleine discussion pour preparer la sortie.

    La, c’est la chute de l’Europe, victoire du dollar qui reste la seule monaie economiquement stable meme si elle vaut plus grand chose.

    Coup de maitre des US qui viennent de couler l’euro pour sauver leur monaie.

    Grece taux a 50% pour une dette sur 2 ans, meme le pire escrot n’offre pas des taux comme ceux la.
    mais le probleme de la Grece n’est pas dette mais sa solvabilite, c’est l’erreur qui a ete commise par les financiers europeen et FMI etc…

  2. J’ai écrit dans un de mes billets précédents que la Grèce était ruinée. Il ne faut pas compter sur un remboursement de la dette. La mise à l’écart de la zone Euro doit être envisagée en haut-lieu malgré les apparences et discours. Mais alors, quid du Portugal, de l’Irlande…
    La zone Euro, du moins sous sa forme actuelle, vit peut-être ses derniers mois. L’écart entre membres sur le plan économique et budgétaire est trop grand et insoutenable. Pour survivre, il faut un fédéralisme fort et un ministre du budget commun aux pays membres. C’est trop demander je crois. Les européens ne sont pas prêts.
    La question qui me vient à l’esprit est alors la suivante : quelles conséquences sur l’ordre mondial aurait une explosion de la zone Euro et de l’UE ?

  3. Le portugal a aussi un proleme de solvabilite et non pas de dette, les autres pays comme irlande, italie etc… eux ont un probleme de dette trop grosse mais l’argent rentre. Il faut faire un effort sur les depenses et augmenter les impots sans tuer la croissance pas facile qd la croissance est de 0.1 ou 0.5%

    Il y a une etude multivariable montrant le classement des pays par croissance, PIB, dette etc… le graph montre par exemple que Grece est completement out le portugal aussi mais un peu moins.

    Le japon a une dette de folie mais reste en croissance et a du cash. apres ds un autre quadrant du graph on trouve tous les pays occidentaux en fct de leur dette. France et US sont parfaitement superposes.

    les pays nordiques sont superbien geres.

  4. Voilà une information toute fraîche en lien direct avec cet article.

    La BCE vient de revoir ses prévisions à la baisse. Elle entrevoit maintenant une croissance de 1,6 % en 2011 et de 1,3 % en 2012 pour la zone Euro.
    Je me demande même si ces valeurs ne sont pas encore surestimées.

  5. Je ne retrouve pas exactement le site mais des graphes multivariables du même genre ; il suffit de prendre la bonne composante principale pour comprendre les politiques choisies ou subies. Ca vient parfois de sites farfelus mais les données sont bonnes.

    http://geste.over-blog.net/article-la-monnaie-1-2-54880022.html

    http://www.paperblog.fr/4427072/le-fmi-et-le-mur-de-la-dette/

    Sinon, j’ai un lien vers des infos montrant des liens entre CIA et banques. Je ne sais pas à quel point c’est crédible, mais apparemment d’après les CV des noms ça marche.

    http://www.youtube.com/watch?v=pMjCpBnj0-g

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