Tout va pour le mieux

Le trafic aérien devrait connaître une croissance extrême au cours des deux prochaines décennies. Les experts envisagent 5% de croissance par an au cours des quinze prochaines années. Pour répondre à cette très forte demande on prévoit la construction de près de 40000 nouveaux avions de ligne. Les chiffres sont vertigineux.
Les raisons de cet emballement sont diverses : la croissance économique et démographique de nombreux pays (la Chine est un parfait exemple), le tourisme de masse, la multiplication des compagnies à bas-coûts. On réfléchit désormais à modifier les règles du trafic aérien mondial pour s’accommoder d’un nombre d’appareils en vol jamais imaginé.

Les industriels se frottent les mains, tout comme les tour-operateurs. Les hommes politiques sourient. Les touristes sont heureux. Tout va pour le mieux. L’avenir sera radieux.

Il y a le bon côté de choses, bien sûr.
Mais il y a surtout le moins bon. A-t-on évalué la pollution générée ? La quantité de gaz à effet de serre émise ? L’impact global sur l’environnement ?
La menace est là. Terrifiante. Il nous reste peu de temps pour agir (s’il n’est pas déjà trop tard). Et que fait-on ? On ferme les yeux. On vit dans le déni. On imagine une croissance infinie. On compte les milliards de dollars qu’une minorité se partagera.
Tout cela est si triste, si désespérant.
Les années défilent… Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

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