Ces banques qui menacent l’Euro

Je viens de lire un article très intéressant sur le site web du journal libération qui constitue un bon complément à mon dernier billet dans lequel je décrivais ma crainte de voir l’Europe imploser. Cet article explique en détails que les banques et les institutions financières (compagnies d’assurance, fonds de pension et d’investissements) qui jouent avec la valeur de la monnaie européenne et décident de la santé financière de tel ou tel pays, et donc de la valeur de ses taux d’intérêt, sont celles là-même que les pays et leur état – donc les citoyens européens via leurs impôts – ont sauvé de la faillite il y a deux ans.
Il n’y a aucune morale au royaume de la finance ; chaque jours nous en apporte la preuve.
Cette fois-ci, les grands et puissants argentiers n’ont aucun intérêt à faire s’effondrer les marchés et à mettre tous les pays au tapis car ces derniers ne pourront pas les sauver une deuxième fois. Gageons qu’il sauront s’arrêter au bord du précipic, après avoir engranger des milliards d’euros de bénéfices et pris un peu plus le contrôle du système.

2 commentaires

  1. Je soumets à ta sagacité de scientifique le soin de savoir s’il y a une corrélation entre la chute des températures sur Orléans et celle du CAC et autres indicateurs économiques européens hier…
    Plus sérieusement, Quatremer vient de donner une suite à son article dont la conclusion nous ramène toujours au même problème :
    géant économique et nain politique, l’Europe sert de défouloir aux spéculateurs de tous poils. Mais ils auraient bien tort de se priver, ça marche !

    et on n’est pas prets d’en sortir à entendre les déclarations bravaches des politiques :
    « Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, avait vigoureusement mis en garde les Vingt-sept, lors du sommet européen d’octobre, sur l’opportunité de discuter d’un tel mécanisme : « vous ne vous rendez pas compte de la gravité de la situation », a-t-il lancé. Il s’est alors attiré les foudres de Nicolas Sarkozy, le chef de l’État français, qui lui a lancé en substance : « vous ne pouvez pas dire à des chefs d’État et de gouvernement qui ont géré la crise provoquée par les marchés qu’ils sont inconscients. Vous parlez peut-être à des banquiers, nous nous sommes responsables devant nos citoyens ». On voit qui a eu raison… »
    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/11/berlin-veut-faire-punir-les-investisseurs-qui-ont-pr%C3%AAt%C3%A9-de-largent-aux-mauvais-%C3%A9l%C3%A8ves-de-la-zone-eur.html

    Allez, bon vin chaud !

  2. On peut bien sûr trouver une forte corrélation entre la chute du CAC 40, la chute des températures et l’épaisseur de neige accumulée à Orléans (ça doit aussi marcher avec Lamotte-Beuvron). On pourra ainsi en déduire que la dégringolade de l’indice boursier est due aux conditions météorologiques et non à une quelconque spéculation, sauvant ainsi la réputation des banquiers.
    Un peu plus sérieusement, c’est la faiblesse politique de l’Europe qui fait son malheur et le bonheur des spéculateurs comme tu l’écris.

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