Bye-bye

La navette spatiale américaine Atlantis s’est posée ce matin à l’aube sur la piste du Centre Spatial Kenedy en Floride. Mission STS-135 accomplie.

Avec ce vol, la NASA met un terme à un programme qui aura duré trente ans et qui fut couronné de beaux succès malgré les accidents de Challenger et Columbia. La navette spatiale reste à ce jour la machine volante la plus complexe jamais construite. Elle aura par exemple permis la mise sur orbite du télescope Hubble. Sans navette, la station spatiale internationale (ISS) n’aurait jamais vu le jour. Il faut donc humblement saluer ici tous ceux, décideurs, chercheurs, ingénieurs et techniciens… qui ont rendu possible le rêve fou d’un avion spatial. Je tiens également à féliciter tous les équipages qui se sont relayés au cours des ans pour mener à bien chaque mission.

Les Etats-Unis d’Amérique se retrouvent dans une situation unique depuis l’avènement de l’ère des vols habités, il y a 50 ans. Les américains n’ont aujourd’hui plus les moyens d’acheminer des hommes dans l’espace. Les astronautes dépendent désormais du bon vouloir des russes et de leur vaisseau Soyouz. Cette situation devrait perdurer juqu’en 2015. C’est en effet au cours de cette année que des firmes privées – telle que Space X – travaillant avec la NASA sont censées livrer un nouveau lanceur lourd équipé d’une capsule pour des vols habités.

3 commentaires

  1. Ce n’est pas une situation si unique que ça. Entre le dernier vol d’Apollo (la mission Apollo-Soyuz en 1975) et le premier vol de la navette spatiale (STS 1 en 1981), sept ans se sont écoulés.
    Espérons que cette fois le delai sera plus court.

  2. Merci Garrett pour cette précision. Je ne le savais pas.
    Il y a néanmoins une différence avec la période que tu mentionnes. Nous disposons aujourd’hui d’une station spatiale à laquelle seuls les vaisseaux russes (et chinois ?) peuvent accéder. Les américains (je ne parle pas des européens !) se retrouvent donc dépendants, ce qui n’est pas leur habitude. Cela signifie qu’une page se tourne. N’oublions pas non plus que l’ISS doit être arrêtée en 2020. Et aucune suite n’est dans les cartons.

  3. C’est sûr que la situation aujourd’hui est différente de la période des années 70. D’autant plus que la partie américaine de l’ISS a le statut d’un laboratoire national des Etats-Unis. Les américains se trouvent effectivement dans une situation délicate.
    Mais il y a aussi un grand espoir pour les vols habités américains. Dans le cas idéal, on pourrait voir naître jusqu’à cinq nouveaux vaisseaux spatiaux US dans les prochains dix ans. (cet article récent de la BBC résume bien ces cinq vaisseaux : http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-14089297).
    Pour la suite de l’ISS en 2020, je crois que nous sommes encore trop loin pour imaginer ce qu’elle sera. Ça dépend énormément de la réussite des entreprises privées comme SpaceX, Orbital, Boeing, Bigelow, etc.

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