Taxe carbone : Finalement, se sera 17 euros

Me basant sur les propos du premier ministre, j’avais annoncé une Taxe Carbone à 14 euros la tonne de CO2 il y a quelques jour sur ce blog. C’était sans compter sur l’intervention du Président qui, pour des raisons assez mystérieuses, a repris le sujet à son compte.

Après réflexions et consultations, le montant de la taxe, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2010, est fixé au départ à 17 euros la tonne de CO2. Entre 14 et 17… Fallait-il créer toute cette agitation ? Comme annoncé au départ, la taxe – le terme est d’ailleurs mal choisit ; le mot contribution ou participation serait plus approprié – sera progressive et elle s’appliquera aux ménages et aux entreprises. Personne ne devrait donc y échapper. Par contre, elle ne concernera pas l’électricité, mais uniquement les énergies fossiles.

En cette période de crise, il aura fallut trancher. Le montant initial de la Taxe est très faible, ce qui aura peu d’effet et ne devrait pas inciter les consommateurs à changer rapidement leurs habitudes. Pour ne pas créer un nouvel impôt – d’où le terme mal choisit –  dans ces temps difficile, une compensation est prévue, sous forme de réduction d’impôt ou de prime pour les ménages les plus pauvres. C’est ce qu’il fallait faire. Cette Taxe est avant tout un outil qui doit nous aider à évoluer dans la bonne direction.

On peut lire dans la presse qu’une grande majorité des français est contre cette Taxe Carbone. On parle de trois français sur quatre. Cela démontre avant tout que les enjeux ne sont pas assimilés. Je le répète, se décide actuellement le sort de l’humanité (plus que celui de la planète qui, Elle, survivra quoi qu’il advienne). Il s’agit ni plus ni moins de choisir la qualité du monde dont vont hériter nos enfants et petits-enfants : l’univers de Mad-Max ou bien une société prospère, juste et tournée vers l’avenir ?
Un constat s’impose donc : il faut d’avantage d’information, de pédagogie et de communication sur les futurs possibles et les choix qui s’offrent à nous, même si le sujet n’est pas très joyeux.

5 commentaires

  1. hello steph!
    comme tu dis, il va falloir informer sur le sujet, personnellement, j’ai toujours pas compris le but de cette taxe: à quoi va servir cet argent si il est redistribué (enfin une partie)? les auteurs du projet pensent-ils vraiment qu’un impôt de plus va inciter les gens à moins consommer? Non mais quelle blague! si au moins on nous garantissait que cet argent va permettre de développer les énergies renouvelables, les transports en commun propres… moi je ne demande que ça d’aller au boulot en bus ou en tram, mais le problème c’est que cette offre n’est pas disponible là où je vis… je me chauffe au fioul, j’ai pas vraiment les moyens de changer ma chaudière, alors?
    tu dis que ça va toucher tout le monde, c’est faux et cette taxe est donc inégalitaire: prends l’exemple d’un parisien qui se rend au boulot en métro et qui est chauffé à l’électricité, ça ne va rien lui coûter…
    franchement, j’ai conscience des enjeux environnementaux mais là encore, le gouvernement a trouvé le bon moyen pour traire encore les vaches à lait que nous sommes, sous prrétexte de se donner bonne conscience: comment peut on se dire écolo et être de droite, favorable à un système ultra libéral dont le seul but est le profit, au mépris de tout, et bien sûr de l’environnement?

  2. Tant que l’on continuera à produire toujours plus, la machine ne s’inversera pas! commençons par arrêter de fabriquer des tonnes de choses qui n’ont aucune utilité et commençons par mettre au point des véhicules non polluants par exemple.
    enfin bref, il y a des choix à faire, encore une fois, ils n’ont pas fait les bons!

  3. Je suis un partisan de cette contribution verte. Je ne connais pas d’autres moyens de faire changer les comportements (sauf la loi). Le principe est parfaitement expliqué dans le livre du collectif de Nicolas Hulot.
    Bien sûr, ce que tu écris est vrai. Si la contribution est parfaitement compensé (ce qui sera en gros le cas) alors elle a moins d’effet. Les pays qui l’on mis en place l’on compris. Mais nous sommes en temps de crise et le gouvernement – que j’estime, peu importe la couleur, courageux de prendre une mesure si dangereuse sur le plan politique – a voulu atténuer l’effet  » taxe « . De plus, le montant est trop faible. Tous les experts (voir le groupe conduit par M. Rocard) s’accordent sur un montant de 30-40 la tonne de CO2 pour démarrer avec un montant progressif pour atteindre en 10-20 ans 100 euros. Mais malgré une compensation, elle a un effet que j’ai d’ailleurs expliqué à plusieurs collègues vendredi dernier. Et tu l’as d’ailleurs écrit. Si tu fais des efforts (bonne isolation thermique, utilisation du vélo pour aller à la boulangerie…) alors tu gagnes de l’argent ou du moins tu en perds moins. L’idée est là en fait.
    Tu as raison lorsque tu écris que l’on ne nous donne pas les moyens : manque de transport en commun, inexistence de la voiture électrique… C’est vrai et je le déplore. Mais à un moment il faut se lancer car on peut toujours invoquer une raison pour ne pas faire d’efforts. Et comme tu le sais, et sans doute comme tu l’enseigne, si on ne prend pas un vira ge à 180° dans la décennie qui s’annonce alors le monde pourrait bien devenir un enfer pour nos enfants.

  4. Une fois n’est pas coutume, je suis d’accord avec Sophie et non avec toi.
    Non, je ne suis pas malade, mais force est de l’avouer, cette taxe carbone, c’est une brise électorale et non une tempête comportementale, comme elle doit en avoir la vocation.
    Elle est mal pensée, mal utilisée et encore plus que ça, en aucun cas contributive à une impulsion au changement. Au lieu d’être redistribuée, elle devrait être utilisée pour l’aide au financement : rénovation de l’isolation d’une maison, changement d’une chaudière obsolète, installation de cellule photovoltaïque et aide à la recherche.
    Ce n’est pas le cas, puisque elle sera redistribué à ceux qui paye le plus. On va leur prendre de l’argent dans la poche gauche pour leur en remettre moins dans la poche droite, sans pour autant les aider devant leur problème de pression fiscale carbonée.
    D’un point de vue strictement économique, c’est une nouvelle institution qui va prélevé un impôt , le traiter et le redistribuer. INUTILE !!!
    A combien les coûts de fonctionnement ? : personnel, frais de traitement bancaire, frais postaux et j’en passe ?

    Pardonne-moi ce mauvais jeu de mots, mais on remplace des émissions de CO2 par des émissions de CON.

  5. Je constate que le principe a été mal assimilé, donc mal expliqué (comme trop souvent, prenons par exemple le sujet Européen…).
    On peut palabrer indéfiniment sur l’utilisation de la Taxe et d’une redistribution. Pour l’utilisation, je fais confiance aux experts. Comme je l’ai écrit, la redistribution ne devrait pas intervenir dans le mécanisme, mais en ces temps de crise, c’est un moyen de rendre le passage moins douloureux. Il y a aussi le montant, trop faible à mes yeux.
    L’idée est la suivante (voir mon texte) : l’individu qui fait des efforts, donc produit moins de CO2, est en fait récompensé, et doublement : il paye moins (c’est le principe inital de la Taxe Carbone) et même il gagne ce que l’état lui verse.
    Le principal à mes yeux reste le fait que l’étape – cruciale – a été franchie. C’est déjà un bon point. Mais désormais il va falloir accéléré le rythme pour minimiser les effets des changements annoncés.

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