« We are safe on Mars ! »
Scènes de liesse à la NASA. Félicitations du président Obama.
La une de tous les journaux. Les radios qui ne parlent que de ça. Les images qui défilent en boucle à la télévision, sur Internet.
Il faut dire qu’il y a de quoi. Un Evénement avec un grand « E ».
Après un voyage interplanétaire de plus de huit mois, le dernier né des rovers de la NASA, Curiosity, s’est posé ce matin à 7h30 (heure de Paris) sans encombre sur le sol martien. La mission de ce véritable laboratoire scientifique mobile de près de 900 kg – il s’agit du plus sophistiqué et du plus lourd robot jamais employé au-delà de l’atmosphère terrestre – devrait durer deux ans ; Curiosity a pour objectif principal la recherche de traces de vie sur la planète Mars.
La tension était a son comble durant les quelques minutes de la descente. J’image très bien ce que pouvaient ressentir mes collègues scientifiques et ingénieurs. Le défi était de taille. Le volume et la masse du robot ont obligé les chercheurs à imaginer un système de remplacement aux traditionnels airbags utilisés jusqu’ici pour déposer sur le sol martien les trois autres rovers : Sojourner, Spirit et Opportunity. Il a fallut utiliser une grue qui a déposé Curiosity à l’aide de retrofusées et de câbles en nylon ! Une première. Et un succès. Un grand bravo à toutes les équipes impliquées.
Je vous invite à voir les images de la délicate manoeuvre sur le site de la NASA.
Curiosity a déjà envoyé des images de Mars. Durant les semaines à venir il va falloir tester l’ensemble des systèmes de détection du robot. Un fois ce travail achevé, à l’issue positive je l’espère, Curiosity pourra se mettre à sa tâche : détecter d’éventuelles traces de vie, passées ou présentes, sur la petite planète rouge. Si une réponse positive est apportée, nul doute que notre vision du monde sera changée, à jamais.
L’amarsissage réussi du rover Curiosity démontre la supériorité et la suprématie américaine dans le domaine de l’exploration planétaire. Les autres nations sont à mille lieux, faute de moyens, mais surtout d’ambition. Je le regrette et j’espère que l’Europe se mettra rapidement à la page. Car nous sommes tout aussi capables que nos collègues d’Amérique du Nord. Il suffit de le vouloir. Et le jeu en vaut largement la chandelle.
Alors soyons audacieux et mettons nous à la tache. Il y a tant à découvrir dans notre système solaire…