Dragon 2

Capsule Dragon V2 de Space X

La NASA n’aura finalement pas à investir des milliards de dollars dans un trampoline haut de gamme pour envoyer ses astronautes vers la Station Spatiale Internationale. Je fais ici référence à la suggestion d’un politicien russe faite à ses homologues américains il y a quelques semaines en pleine crise ukrainienne, de développer ce type de système propulsif au cas ou Soyouz ne serait plus disponible.
En effet, la société Space X, via son charismatique PDG Elon Musk, a présenté jeudi en fanfare son nouveau vaisseau Dragon. Il s’agit d’une version habitée de la capsule Dragon qui est capable de transporter 7 astronautes. Dragon 2 devrait effectuer son premier vol vers l’ISS d’ici trois ans.

Elon Musk aime les risques et les paris, on le sait. Dragon V2 n’utilisera pas de parachutes lors du retour sur Terre, sauf en cas d’urgence. La capsule est équipée de rétrofusées qui permettent un atterrissage en douceur là où on le souhaite. Cette stratégie d’un véhicule « réutilisable » (à voir si Dragon 2 tombe dans le piège des navettes) offre une grande souplesse, évite les dégâts causés par l’amerrissage et permet d’importantes économies.

J’aimerais que l’Europe spatiale réagisse, et vite. Space X propose son lanceur Falcon 9 qui bouleverse le développement d’Ariane 6 et va obliger Arianespace à se réinventer. Dans trois ans, Space X mettra à disposition de la NASA une capsule capable d’acheminer des astronautes vers l’ISS. Qu’attend l’Europe ?
Le manque de volonté et d’ambition dont on fait preuve sur le vieux continent m’attriste. Alors que nous maîtrisons à la perfection l’ensemble des technologies, combien de temps devrons-nous compter sur la Russie ou les USA pour faire voler nos astronautes ?
Comme l’a dit récemment Matteo Renzi le Président du Conseil Italien, il faut changer l’Europe. Alors ne perdons pas de temps et faisons rêver petits et grands.

3 commentaires

  1. Dans le même ordre d’idée, j’ai vu ce week end un documentaire fait sur VASIMR.

    C. Diaz était interviewé et a annoncé des essais en orbite d’ici 2017. Cela paraît assez fou vu les défis techniques (puissance à délivrer, poids de l’ensemble à envoyer …).

    Hoax ou vraie volonté de passer à la vitesse (très) supérieure sur la propulsion ionique ?

  2. Salut Guillaume.
    Je pense qu’il s’agit du projet de test d’une version à faible puissance sur l’ISS. Est-ce bien cela ?
    Le projet est dans les cartons de Diaz depuis de nombreuses années.
    Il a bien raison d’essayer de profiter de la récente montée en puissance de la PE.
    Par contre comment va-t-on acheminer un VASIMR en orbite ? Et qui va l’installer ?
    Pour moi, tant que l’on aura pas développer la PE nucléaire (fission) ce genre de propulseur à forte puissance n’a qu’un intérêt académique. Mais qui sait, tous comme les russes, les américains ont peut-être une idée en tête, et pourquoi pas une sonde telle que Prometheus du programme JIMO abandonné il y a quelques années ?

  3. Je pense effectivement que ce sera une version dégradée du Vasimr développé au sol. Le poids de l’ensemble me laisse perplexe quant à sa mise en orbite … ainsi que son alimentation, qui devra à terme être nucléaire je suis tout à fait d’accord.
    Ce sera l’occasion de rediscuter les accords qui limitent les piles nucléaires dans l’espace proche de la Terre !

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