IdEx

Il s’agit des « Initiatives d’Excellence » du programme de modernisation de l’enseignement supérieur et de la recherche financé par le grand emprunt. Les lauréats de la deuxième vague , sélectionnés tout comme les premiers par le gouvernement et un jury international, ont été dévoilés hier par le premier ministre François Fillon.

Il y aura donc désormais 8 super-campus universitaires en France. Il seront localisés dans les villes suivantes (j’avais deviné bien avant la parution des résultats ; il faut dire que c’était facile) : Paris (4 campus), Bordeaux, Strasbourg, Aix-Marseille et Toulouse. Je suis surpris de ne pas voir figurer dans cette liste les villes de Lyon et Lille (mais puisque Paris en a quatre…). Comme toujours, le centre de la France, la Bretagne et la région nord-ouest n’ont rien.
Les lauréats vont se partager environ 8 milliards d’euros. L’objectif est de pouvoir rivaliser avec les grands campus étrangers et d’apparaître enfin en bonne position dans les classements internationaux comme celui de Shangai.

Les IdEx viennent s’ajouter au LabEx, EquipEx, plan grand campus, Pres et cetera (voir mes articles correspondants). Il s’agit d’une réforme en profondeur de l’enseignement supérieur et du monde de la recherche dont les conséquences, positives et négatives, se feront ressentir dans une dizaine d’années.
Les maîtres mots de cette grande mutation souhaitée par le président N. Sarkozy et son gouvernement sont Excellence et Concentration. C’est une vision particulière.
Ces regroupements vont naturellement apporter de l’oxygène et permettre une recherche plus efficace et une meilleure formation. Est-ce que cela sera suffisant ? A voir. Mais il est vrai que les idées circulent plus, mieux, s’enrichissent et progressent à plusieurs.
Le point le plus négatif – et inquiétant – de cette réforme concerne l’aménagement du territoire. Des zones entières sont délaissées, vidées. Quid des Universités qui ne font partie ni des IdEx ni des Grands Campus (c’est à dire la grande majorité d’entre elles) ? Quid des droits d’inscription dans ces lieux d’excellence ? Sans une réflexion d’ensemble, qui me semble-t-il n’a pas véritablement été conduite (où plutôt écartée, à mon regret, car politiquement difficile à gérer), la grande réforme de notre gouvernement pourrait bien avoir de fâcheuses conséquences à long terme.

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