Le piège syrien

Le gouvernement de F. Hollande se trouve actuellement dans une position isolée et très inconfortable, après le retournement de situation aux Etats-Unis. B. Obama a en effet décidé ce weekend de consulter le parlement sur une éventuelle intervention en Syrie contre le régime de Damas, comme l’a fait avant lui le premier ministre britannique. Les anglais ont dit non. La réponse américaine arrivera dans une semaine. D’ici là il se peut que le Président français aussi de demander l’avis au peuple.

Le conflit syrien est devenu un véritable piège pour les occidentaux. Pour le moment Bachar el-Assad est gagnant et une partie de son peuple continue de souffrir et de payer très cher son opposition. De notre côté on se sait pas comment agir car on sent bien que la situation pourrait vite dégénérer, d’autant plus que le Russes et les Chinois continuent de soutenir le dictateur. L’Iran a également promis des représailles en cas d’ingérence. Le Liban et Israël pourraient subir les conséquences d’une aventure mal préparée.

Je persiste pourtant à penser qu’il ne faut pas abandonner les syriens et surtout qu’il faut punir l’utilisation d’armes chimiques. Comment faire ? Je n’ai pas la solution, comme je l’écrivais avant hier. Une intervention au sol serait une erreur dramatique. Des frappes de missile sur des cibles sélectionnées et annoncées pourraient aider mais ne régleraient rien à elles seules.
Il faut négocier avec tous nos partenaires (Russie, Ligue arabe…) et peut-être passer par une résolution de l’ONU. Mais tout cela prend du temps. Temps gagné pour Bachar.

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