Comment intervenir en Syrie ?

Rapidement, directement, massivement. Voilà ce que je peux entendre ou lire.
Je serai beaucoup plus réservé, plus prudent, comme toujours lorsque le sort et la vie d’êtres humains sont en jeu.

Déboulonner Bachar el-Assad et mettre un terme à la dictature ne serait pas un mal, bien au contraire. Cela est d’autant plus vrai, et plus urgent, que l’utilisation par son armée d’armes chimiques contre la rébellion ne fait guère de doute. Mais après ?
Les cas précédents ne sont pas encourageants. Il faut oser parler d’échec pour l’Irak, l’Afghanistan et plus récemment la Libye. Nous avons voulu installer la paix et la démocratie. A la place le peuple a droit à la violence quotidienne et au chaos.
Nous devons donc apprendre de ces échec et de nos erreurs. Une intervention militaire directe n’est sans doute pas la solution pour la Syrie tout comme l’option diplomatique n’en est plus une. Il faut donc agir indirectement, à plusieurs et de façon concertée et lourdement pour éviter l’enlisement. Il s’agit donc d’aider les opposants au régime sur les plans militaires et financiers en évitant de reproduire les erreurs commises en Libye. Si l’opération de renversement réussit il faudra continuer à aider les syriens pour ne pas tomber dans le piège de la guerre civile animée par la soif de pouvoir.
Je ne suis bien sûr pas dupe. Cela est certes facile à écrire mais moins facile à réaliser d’autant plus que le problème syrien est complexe et étendu en réalité puisqu’il oppose des clans et des courants de l’Islam. Et je ne parle pas des liens entre la Syrie et la Russie qui donne une coloration guerre-froide à l’actualité du moment.

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