Pauvre Europe

Les élections européennes, qui vont conduire à la désignation des 751 députés qui siègeront au Parlement européen pour les cinq prochaines années, auront lieu dans exactement un mois. Elle concerne directement 380 millions d’électeurs et indirectement les 505,7 millions d’habitants qui constituent l’UE (28 pays).
J’ai toujours été – et je reste – un partisan farouche de l’UE. Je suis un européen convaincu qui voit dans cette organisation un exemple d’association vertueuse entre les peuples et le seul moyen de faire face aux nombreux défis futurs. Mais je ne suis pas un «  euro-béa  ». Je suis pleinement conscient que sous sa forme actuelle, l’UE perd son sens et meurt à petit feu. Il faut des hommes et des femmes avec du courage, de l’envie, et la foi, pour faire bouger les choses, proposer un vrai fédéralisme avec des pouvoirs supra-nationaux et faire participer les citoyens qui pensent aujourd’hui ses institutions comme anti-démocratique et à la solde des ultralibéraux.
L’Europe doit à nouveau faire rêver et faire envie. Alors allons voter le 25 Mai prochain, et bien voter.

Mais ce message, ce cri, sonne dans le vide, je le crains.
Quand je regarde autour de moi, quand je lis la presse, quand je tends l’oreille, quand j’écoute les médias, je me désespère. Europe qu’avons-nous fait de toi. Que reste-t-il de l’idéal des grands hommes de l’après guerre ? On accuse l’UE de tous les maux en oubliant d’ailleurs que l’UE c’est nous. Discours facile et simpliste. C’est la faute à l’UE et à ses institutions. Bref, thèse extrémiste classique : c’est la faute de l’autre. On prône le retour à la France d’avant qui ne pèserait rien et à se frontières, au franc qui ne vaudrait plus rien. Et l’on fait des promesses absurdes sur le retour de l’emploi, de la croissance, de la sécurité… Et face à ces mots ? Rien ou presque. Pas de pédagogie. Pas d’explication. Les opposants l’emportent sans même faire d’efforts.
Alors je me préparer au pire dans un mois. J’aurais peut-être la gueule de bois le lendemain, mais je ne baisserai pas les bras. Je continuerai à marteler que l’Europe est la seule issue possible.

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