Au début du mois d’Avril, la Commission Européenne a publié un document intitulé : Vers une stratégie spatiale de l’Union européenne au service du citoyen.
Vous trouverez ici une synthèse du rapport.
La CE confirme dans le document le rôle crucial de l’accès à l’espace pour la société européenne. Elle pose clairement les priorités à moyen terme du secteur spatial :
- le système de navigation GALILEO,
- programme d’observation de la Terre (GMES),
- la surveillance des débris spatiaux,
- l’exploration du système solaire.
Le rapport insiste également sur l’élaboration d’une véritable (et indispensable) politique spatiale basée sur une solide coopération les Etats membres et l’Agence spatiale européenne (ESA).
Ce n’est pas un résumé visionnaire, malheureusement. Je crois que l’Europe est destinée à trainer derrière les Etats Unis et la Chine dans les décennies à venir, au moins en ce qui concerne l’exploration des hommes de l’espace. Mais je suis peut-être trop pessimiste 😉
C’est une bonne chose, je pense, que l’UE cherche une collaboration plus solide avec l’ESA, mais on reste toujours dans une situation avec des nombreuses agences spatiales. Est-ce que ça manque la cohérence nécessaire pour bien mener un vrai projet spatial ? (imaginons si le Texas, la Californie, l’Alabama, la Floride, etc. avaient tous leurs propres agences spatiales).
C’est un programme que l’on peut qualifier de réaliste, certainement pas de très ambitieux, tu as raison.
Il n’est toujours pas prévu que l’Europe se dote de ses propres moyens pour envoyer des hommes dans l’espace. On va sans doute utiliser le lanceur russe Soyouz qui partira bientôt depuis Kourou ce qui devrait augmenter ses capacités. Il nous manque aussi le dynamisme industriel que l’on peut trouver aux Etats-Unis (avec SpaceX et bien d’autres).
La création de l’ESA fut une bonne chose pour justement mettre de la cohérence dans les programmes. Le principe dit » du retour » (en gros chaque pays membre doit d’une façon ou d’une autre récupérer les fonds engagés) reste cependant un handicap. Tout comme l’existence d’agences nationales qui ne veulent pas perdre leur pouvoir. Je pense néanmoins que l’on progresse. Sans l’ESA, Galileo n’aurait probablement jamais vu le jour.
Pour ma part, et en tant que béotien, je ne comprendrais pas l’intérêt à développer un programme uniquement européen de l’homme dans l’espace. Je vois par contre très bien l’utilité de « forcer » sur galiléo.
Stéphane, pourquoi ne ferait on pas une conférence-débat du MOUVEMENT EUROPEEN FRANCE LOIRET sur ce thème de l’Europe de l’espace ?
Il ne s’agit pas de développer un programme de vols habités – cela ne peut s’envisager que dans le cadre d’une collaboration internationale – mais d’avoir une capacité européenne d’envoi d’astronautes (par exemple vers la station spatiale). Il s’agit d’être indépendant donc plus libre. On pourrait imaginer une version modifiée d’Ariane V (dont la charge utile peut aller jusqu’à 10 tonnes, ce qui est largement suffisant pour une capsule).
Présenter l’Europe spatiale dans le cadre des conférences du MEF-Loiret est une bonne idée. Il faut néanmoins me laisser du temps pour préparer un exposé. Yves, on en reparle.