Premier Conseil des Ministres

F. Hollande, Président de la France entré en fonction il y a quelques jours, a réuni cet après-midi le premier conseil des ministres du gouvernement de JM. Ayrault.
Ce fût une réunion rapide. Ils ‘agissait d’abord de présenter l’équipe des 34 ministres (18 ministres et 16 délégués, anciennement les secrétaires d’état) au sein de laquelle la parité est parfaitement respectée, de prendre des décisions annoncées (baisse des salaires, charte de bonne conduite*) et de se mettre en ordre de bataille pour les élections législatives à venir qui représentent un enjeu majeur pour le PS car ne pas avoir la majorité à l’assemblée serait une catastrophe pour le parti et pour le pays. Je n’ose même pas y penser et je ne peux pas croire que les français fassent une telle erreur.

Je suis plutôt satisfait de la composition du gouvernement Ayrault I qui est d’après-moi à tendance centre-gauche. On y retrouve des personnages expérimentés mais une part belle est faite à la jeune garde et aux femmes. Je suis plutôt rassuré de voir P. Moscovici à Bercy. L. Fabius est à sa place aux Affaires Etrangères. M. Vails à l’Intérieur est une belle surprise ; il est évident que le ton et la méthode vont changer. Tout comme F. Mitterrand je me réjouis de la nomination d’A. Filippetti à la Culture. Je suis par contre perplexe au sujet de la nomination d’A. Montebourg à l’Industrie, ou comme on dit désormais au ministère « du redressement productif ». Quant à G. Fioraso, la nouvelle ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, c’est une inconnue pour moi (je viens de lire son CV ; elle me semble convenir même si sa connaissance du milieu universitaire est restreinte).
C’est au final une équipe dynamique et sans doute bien armée pour affronter les tempêtes à venir. Je jugerai aux résultats. La balle est désormais dans leur camp.

* Ce sont là des décisions sages et bien venues par les temps qui courent. Les membres du gouvernement ont décidé de montrer l’exemple, d’être solidaires des citoyens en quelque sorte. Mais la réduction des salaires et la gestion raisonnable des ministères auront un effet tout à fait négligeable sur la situation de l’état. Il s’agit avant tout de mettre en avant la rupture avec l’épisode précédent, de faire explicitement comprendre aux français qu’une page se tourne.

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