La société américaine SpaceX vient de mettre en ligne une vidéo d’animation d’un lancement de la version lourde de son lanceur Falcon – le Falcon Heavy – où l’on assiste à la récupération des trois éléments constituants le premier étage de la fusée. Très belle et impressionnante vidéo (la bande son est très appropriée) que je vous invite à regarder : vol Falcon heavy.
Elon Musk va décidement vite, très vite. Les autres courent derrière, s’adaptent comme ils peuvent et tentent de résister à la vague SpaceX. Je ne suis pas certains qu’il restera beaucoup de concurrents dans quelques années…
Jusqu’ici, seule la propulsion chimique était concernée par les travaux et les avancées de la société SpaceX. Et bien désormais, SpaceX va aussi s’attaquer à la propulsion électrique.
Musk vient de s’associer à Google pour réaliser un vieux rêve : rendre Internet accessible à tous et partout. Pour cela SpaceX prévoit la mise en orbite de 4000 satellites, avec ses propres lanceurs bien sûr. Maîtrise de la chaîne de A à Z. Et pour le maintient à poste, l’entreprise prévoit d’utiliser des propulseurs de Hall. Et pas question de les acheter. SpaceX compte bien les construire.
Faites le calcul : 4000 satellites avec 4 moteurs par satellites = 16000 moteurs. Ce n’est qu’une estimation de ma part mais ces chiffres montrent que SpaceX va dramatiquement réduire le coût d’un propulseur de Hall si le projet est mené à terme.
On peut imaginer un propulseur simple, peut-être avec du krypton ou du di-iode comme carburant, à aimants, avec une durée de vie réduite (2000 heures ?) grâce au taux de remplacement de la flotte et un rendement propulsif moyen vers 40 %. On sait faire sans trop de problèmes.
Attendons, mais je ne serais pas surpris de découvrir un PH avec le logo SpaceX d’ici deux ans. Les motoristes doivent s’y préparer et prendre Elon Musk au sérieux car il plaisante rarement. Et échoue rarement.