Achat de drones par la France

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé il y a quelques jours que la France souhaitait acheter des drones de surveillances aux américains ou bien aux israéliens, les deux seuls pays au monde qui produisent aujourd’hui ces avions sans pilote. Le ministre déplore que « la France ait raté le rendez-vous des drones ». L’engagement récent des soldats français en Afghanistan et au mali a révélé le retard de notre pays, et plus globalement de l’Europe, dans cette technologies de pointe qui permet d’avoir une vision intégrale et précise d’un théâtre d’opération tout en limitant les troupes au sol.

Pour quelle raison l’Europe est-elle à la traine en matière de drones d’observation et d’attaque ?
Il ne faut pas chercher la réponse dans d’éventuelles lacunes au niveau de la R&D ou bien de l’industrie. Dans les secteurs de l’aéronautique et de l’aérospatial, l’Europe est en pointe. On peut mentionner de nombreux exemples du savoir-faire européen : le lanceur Ariane, Airbus avec son A380 et son A400M, le Rafale et l’Eurofighter, le système Galileo, Eurocopter et son Tigre, les satellites de télécommunication et d’observation et les missions spatiales scientifiques.
La raison est différente et sans doute double : psychologique et politique.
Psychologique, car les industriels et les militaires n’ont pas cru aux drones. Politique, car j’imagine que personne n’est d’accord sur le qui, quoi, où, comment, quand. Au final nous avons pris dix ans de retard. Mais nous ne sommes pas les seuls. Les Russes, Chinois, Japonais, Indiens… sont aussi loin derrière les américains et les israéliens.

Les drones, ou plus généralement les robots, c’est pourtant le futur de la guerre.
C’est ce que je devine après avoir vu un très bon reportage sur le sujet diffusé sur la 5 à 20h30 mardi dernier. La machine autonome va bientôt remplacer l’homme sur le terrain créant un dissymétrie inédite dans l’histoire : d’un côté des combattants humains, de l’autre des robots en tout genre qui recevront leurs instructions depuis des centres situés à des milliers de kilomètres des champs de bataille. Le monde sera-t-il plus sur pour autant ?

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