L’an deux

Nous avons soufflé la première bougie de Paco à la fin du mois de Mars et marqué au champagne son entrée dans l’an deux. Notre Président et son gouvernement viennent d’entamer leur deuxième année à la direction du pays. Faut-il là aussi sabrer le champagne ?

Cette première année socialiste aboutie à une situation catastrophique. La France est désormais en récession économique. C’est tout sauf une surprise. J’ai expliqué ma vision des choses il y a déjà longtemps, bien avant les fausses promesses des élections : le taux de croissance, de la France et de la plupart des pays européens, restera voisin de zéro pendant très longtemps si les règles du jeu ne changent pas. Le chômage n’en fini pas d’augmenter, tout comme la dette et le moral des citoyens est au plus bas. Le pays déprime et aucun signe ne laisse aujourd’hui présager d’un futur meilleur à court terme.
La faute à qui ? La réponse est complexe. A ce gouvernement en partie puisqu’il est aux commandes. A celui d’avant aussi même si le cap choisi était sans doute le bon. Et surtout à des choix idiots en terme de gestion budgétaire. Je n’en démords pas. La politique de rigueur imposée aux pays dits en difficulté est une calamité. Les preuves : le chômage augmente partout, la récession est là et le niveau de dette augmente malgré l’austérité ravageuse et l’augmentation des taxes. A-t-on besoin d’un doctorat en économie pour comprendre qu’un plan de rigueur mis en place partout au même moment avec des objectifs forts à atteindre sur un laps de temps très court en pleine période de crise mondiale est un très bon moyen d’aboutir à la faillite et à la décadence morale ? L’Europe est-elle entrain de se suicider ? La question mérite d’être posée. De plus cette rigueur qui conduit à l’affaiblissement des états et des peuples s’accompagne forcément d’un rejet de l’Europe et d’une montée des extrémistes de tous bords.
Il faut réagir vite et changer de route et de méthode sans perdre de vue les objectifs : le retour de la sainte croissance et la réduction de la dette.
Que doivent donc faire les ministres de F. Hollande en ce début d’an deux ? Les marges de manoeuvres sont très faibles et il n’y a pas de recette miracle (qui croit à une baisse du chômage à la fin de l’année ?). Augmenter encore les taxes tuerait le peu de croissance qu’il reste, on le sait tous. Il faut donc d’abord demander du temps pour redresser les finances publiques. Puis il faut enfin mettre sur pied une feuille de route pour réorganiser l’état (au sens large) et faire ainsi des économies. Attention, il ne s’agit nullement de dégraisser à tout va la fonction publique – cela serait rapidement désastreux pour la bonne marche du pays – mais de mieux structurer et organiser nos institutions et organismes ; être plus efficace en somme. Un exemple simple : ne peut-on pas simplifier la chaîne ville-communauté de communes-département-région-état ? La réponse va de soit. Certains proposent des plans de relance. Pourquoi pas. Mais dans ce cas, une question s’impose : ou trouver l’argent nécessaire ? Et puis il faut mettre en priorité les bons secteurs ; recherche, santé, éducation à mes yeux. Enfin, il faudrait réformer les activités financières et bancaires et les marchés. Mais la France seule ne peut rien, hélas. Les décisions doivent être prises à l’échelle de la planète sinon l’effet sera nul au mieux, négatif au pire.

On va rapidement connaître la stratégie choisie par notre gouvernement. Je ne suis pas très optimiste. Oseront-ils aller à l’encontre de leurs promesses, de leur vision, des intérêts personnels de leurs troupes ? Les choix à faire sont difficiles et sans doute douloureux à court terme. Mais avons-nous le choix si, nous, français et européens, voulons rester dans la course et pouvoir peser sur le futur de cette planète ?

2 commentaires

  1. Salut Stephane,

    Je suis comme toi, je ne vois aucune marge de manoeuvre pour ce gouvernement. Il va devoir toucher au retraite du secteur public pour commencer a se donner un peu souplesse mais c’est aller contre son electorat.

    En plus Hollande a plus ete elu pour se debarasser de Sarkozy que pour lui meme. Son gouvernement est nul tu peux virer 70% des ministres ca changera rien.

    Comme dis son ex, il a rien fait en 40ans de vie politique c’est pas maintenant qu’il va s’y mettre.
    Maintenant comme la droite et la gauche font la meme politique et ont des candidats qui n’ont rien a s’envier, je suppose que les extremes vont profiter.

    Apres tout quand le jeu UMP-PS est bloque faire un reset « chaotique » peut permettre de repartir sur de nouvelle bases. Il faut juste etre sur que la transition ne laisse pas de degats irreversibles, mais si on fait le bilan des 30-40 dernieres annees on peut pas dire que sa parle en leur faveur et des degats y en a deja.

    Je ne dis pas que c’est la solution mais je comprends parfaitement qu’on puisse y songer que cela vienne de l’extreme gauche ou extreme droite.

  2. Salut Luc.
    Je ne savais pas que l’ex-femme de notre président avait ces mots à son égard. Elle n’a pas tout à fait tord.
    Pour moi F. Hollande est à ce poste par hasard. Un accident de l’histoire. Ce qui est plutôt ennuyeux, d’autant plus qu’il n’a pas l’étoffe nécessaire.
    Les extrêmes progressent en profitant de la situation difficile du pays. C’est d’ailleurs vrai globalement en Europe. Ce n’est pourtant pas la solution. Il n’ont jamais rien apporté de bon et ça ne changera pas. Je comprends le mécontentement des citoyens mais il ne faut pas tomber dans le piège des extrêmes.
    Ce qu’il faut, c’est un homme ou une femme fort(e), courageux(se), pragmatique et qui sache s’entourer des meilleurs. Il y a de telles personnes des deux côtés : Valls, Wauquiez, NKM, de Villepin…Faisons table rase du passé, changeons de génération et attaquons nous aux problèmes de la France et de l’Europe.

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