Archives de catégorie : Art

J’ai profité de ces quelques jours de vacances pour écrire, lire, me ballader et sortir avec Estelle. Voici donc en retour des suggestions de livres et de films.

Côté lecture, je vous conseille «  La route  » de l’écrivain américain Cormac McCarthy. Vous en avez sans doute entendu parler récemment puisqu’une adaptation cinématographique est sortit en salle au début du mois de décembre. Il s’agit de l’errance d’un père et de son fils en direction du sud dans un monde dévasté, chaotique, froid et sombre où règne en maître la mort (rien n’est dit sur l’origine du désastre mais l’on peut imaginer une apocalypse nucléaire ou la collision avec une météorite – un cataclysme majeur est peu probable car à la lecture on devine que tout est allé très vite). Dévoré en deux jours. A vous de juger et de prier pour ne jamais en arriver là.
Il y a aussi «  La prophétie de Golgotha  » de Jean-Michel Riou. Changement de registre (quoique ?). Un gros pavé de 720 pages qui mêle savamment histoire et fiction, de la première guerre mondiale à aujourd’hui. Et si rien n’était du au hasard ? Peut-on imaginer être de simples pantins manipuler à chaque seconde en vue d’un dessein bien précis attendu depuis des décennies ? Vous ne verrez plus la crise économique que traverse actuellement notre monde du même oeil.

Pour ceux qui préfèrent les images et les sons, voilà deux films qui m’ont profondément marqué.
L’incontournable «  Avatar  » de James Cameron. Un excellent divertissement ; trois heures condensées en une seconde. Mais avant tout une très belle fable – que ça fait du bien de rêver et de voyager – et une réflexion pertinente sur la nature humaine (je n’ai jamais cru que l’homme était naturellement bon) et (surtout ?) sur la fragilité de notre monde. Si seulement un jour, les méchants sur-armés pouvaient se faire balayer et disparaître à tout jamais…
Dans la même lignée, je vous conseille «  District 9  » de Peter Jackson sortit en salles en septembre dernier. Rien écrit sur ce film à l’époque. Trop peu de temps. Mea culpa ; j’aurais du prendre dix minutes. Car il s’agit bien d’une autre merveille du 7ème art qui joue là pleinement son rôle : obliger à réfléchir. Il y est question cette fois-ci de racisme et le côté science-fiction du film n’est là qu’en trompe l’oeil car personne n’est dupe. Une fois encore, la réelle nature de l’homme y est décrite et décortiquée à merveille. Et il n’y a pas de quoi être fiers. Tout cela cessera-t-il un jour prochain ? Il faut y croire et ne pas baisser les bras.

Frédéric Beigbeder, auteur entre autres de 99 Francs (le premier volet des aventures d’Octave Parangon) et Windows on the World (les dernières heures des clients du célèbre restaurant situé au sommet du WTC lors des attaques terroristes du 11 septembre 2001 à New York – son meilleur ouvrage d’après moi, qui lui a valu le prix Interallié en 2003 – à lire absolument) vient de se voir décerné le prix Renaudot pour son livre Un roman français paru chez Grasset.
Acheté dès sa sortie, comme tous les livres de Beigbeder. Ce n’est certes pas de la grande littérature, mais on se laisse porter par ce plongeon dans une enfance dorée mais triste et ces confessions sans tabou d’un noctambule qui ne veut pas grandir. Mais je conçois que l’on puisse détester. Pourquoi pleurnicher sur son sort lorsque la vie est facile et sans encombre du début à la fin ? J’ai apprécié. Je vous laisse vous faire votre propre opinion.

Allez voir les photographies du danois Thomas Lekfeldt sur le site du journal Le Monde qui constituent la série intitulée la petite fille et la mort.

Les images m’ont profondément boulversé. Elles flottent encore, et pour longtemps je crois, dans ma tête. J’aime Internet quand il permet de communiquer de telles émotions.
Je m’arrête là.
A votre tour d’être touché.

La Force par la Discipline,
La Force par la Communauté,
La Force par l’Action.

En français : La Vague. Il s’agit d’un roman de l’écrivan américain Todd Strasser dont la première version a été écrite en 1981. Ce livre pose deux questions : Comment des humains ordinaires ont pu basculer dans la barbarie nazie ? Malgré les leçons de l’Histoire, cela pourait-il recommencer un jour ?

Ce livre est tiré d’un fait réel qui s’est déroulé dans le lycée américain de Cubberley High School à Palo Alto en Californie en 1969. Un professeur d’histoire décide de répondre à ses élèves en leur faisant vivre en classe une expérience, dont personne n’aurait pu imaginer les suites. Au départ La vague n’est qu’un simple jeu…
Comment une dictature se met-elle en place ? Pourquoi et comment une minorité impose-t-elle sa vision ? Quels sont les intruments du pouvoir absolu ? Le monde peut-il demain basculer une nouvelle fois dans les ténèbres ?
Hélas, le Rwanda, l’ex-Yougoslavie, le Soudan… nous rapelle qu’il ne faut jamais baisser sa garde et qu’il est capital d’entretenir la mémoire collective, surtout lorsque plus aucun témoin direct n’est là pour raconter l’horreur.

A lire absolument, et à méditer.