Nous sommes allés voir le film, Estelle et moi, samedi soir au cinéma Les Ecrans au centre ville de Limoges.
Ce n’est pas un beau film. Il y a des longueurs, des scènes où l’on s’ennuie, des jeux d’acteurs moyens, un peu de surenchère parfois. Mais c’est un bon film, simple et riche d’enseignements, qu’il faut voir. Absolument.
Le voir pour mieux comprendre ce qu’est le chômage, comment une vie peut basculer, mais aussi comment on s’en sort, comment on continue à vivre et à être heureux parfois. Il y a des très bonnes scènes qui résument parfaitement l’absurdité de certaines situations pourtant si banales : à la banque, à Pôle-Emploi, au cours d’une formation. Des scènes émouvantes et drôles : la vente (qui n’aura pas lieu) du mobile-home, le cours de danse.
Et puis il y a le reste : le métier d’agent de sécurité et celui d’employé d’une grande surface. Chacun fait ce qu’il peut pour vivre, survivre dans un monde impitoyable où la loi (celle du plus fort, comprendre ici celle du plus riche) est dictée par le Marché, cette entité si étrange, invisible mais omniprésente et qui règne en maître sur la planète.
La Loi du Marché, c’est une vie. Une vie d’exception aujourd’hui, et fort heureusement, mais qui pourrait devenir la norme dans un futur proche au sein d’une société vidée de sens où les écarts se creusent à vitesse grand-V et où la technologie et le Net bouleversent la façon de penser, de consommer et de produire.
Comment, alors, éviter le pire ?