Le temps passe

F. Hollande a été élu Président de la République il y a plus de trois mois. Le temps passe et le gouvernement socialiste ne fait presque rien alors que la crise, loin de s’éloigner, s’aggrave. Le mot « presque » fait ici référence à toutes les petites mesures, vestiges de promesses électorales, décidées ça et là et qui creusent inévitablement le déficit publique : coup de pouce au smic, revalorisation de la prime de rentrée scolaire, retraite à 60 ans pour certaines catégories, emplois d’avenir… Sans oublier bien sûr la réduction du prix des carburants, idée des plus stupides à laquelle je suis farouchement opposé : la réduction est limitée à six centimes ce qui aura peu d’impact pour les ménages les plus défavorisés ; c’est une mesure anti-pédagogique dans un contexte global de hausse des prix de l’énergie ; c’est une mesure néfaste pour l’environnement et le climat ; le manque à gagner pour les caisses de l’état est de plusieurs centaines de millions d’euros dans une période où l’on cherche à réduire l’endettement public.

Je m’inquiétais déjà au moment des élections législatives (voir mon billet du 8 juin) de la direction imprimée par le gouvernement. J’avais finalement raison. Après plus de trois mois au pouvoir, rien de véritablement sérieux n’a été fait pour lutter contre le marasme ambiant. Mais il y a pire. Les ministres et le président semblent être dans l’impasse avec seulement une idée fixe en tête en guise de remède : l’augmentation des taxes et des impôts. Tout le monde le comprend, une telle approche va durablement impacter la croissance et l’investissement et sans doute conduire à une nouvelle vague de chômage. Rien de bon à l’horizon 2013.
Je crois que nous avons à faire à un gouvernement qui a été pris de court et qui, faute de réflexion sérieuse, propose de vieilles recettes inefficaces et des solutions dogmatiques à contre sens de la réalité à la place des idées novatrices dont nous avons besoin (TVA sociale, flexibilité du travail, optimisation de la fonction publique…).
Les français ont déjà perdu confiance dans ceux qui les gouvernent. Je les comprends. Le moral est en berne. Les citoyens sont résolus et pessimistes. Les agences de notation, jusqu’ici indulgente, ne devraient plus nous épargnées très longtemps. Les investisseurs aussi sont découragés. Avec la politique en place et à venir je ne vois vraiment pas comment la France pourrait remonter la pente à moyen terme.
J’espère sincèrement avoir tord.

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