Vas-y Charlie !

Le sentiment est assez étrange. Nouveau peut-être. Une sorte de peur diffuse, non dite mais bien présente.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, il est indéniable que le monde moderne a basculé, hélas du mauvais côté, celui d’un affrontement entre blocs religieux. Et moi, profondément athée, qui pensait naïvement dans les années 90 que s’en était terminé des religions, que la Science allait prendre le dessus en expliquant aux peuples la beauté et la magie de notre Univers.
Cet affrontement latent vient de prendre une tourne étrange il y a quelques jours avec la mise en ligne du court-métrage « L’innocence des Musulmans ». Ce film (que j’ai visionné), série z-moins sans intérêt aucun, a soudainement enflammé le monde arabe et réveillé les communautés fondamentalistes dans de nombreux pays non musulmans avec de multiples scènes de protestation violentes. Ce film n’est que le prétexte à mes yeux qu’attendaient les extrémistes musulmans pour soulever les masses, qui, faute d’éducation, se font manipuler. Car l’objectif de ces gens là est clair : renverser les démocraties, prendre le pouvoir et instaurer la loi coranique qu’eux-mêmes ne s’appliqueront pas bien sûr mais qui permettra de contrôler les peuples.
Il ne faut surtout pas capituler et se soumettre à ce diktat. Il en va des libertés fondamentales et de la survie de nos sociétés. Pourquoi devrions-nous nous taire ? Pourquoi ne pas continuer à se moquer du prophète Mahomet ou d’Allah comme on se moque de Jésus, du Pape  de nos Présidents et de tous les autres ? Pourquoi se courber devant quelques musulmans fous furieux qui ternissent l’image de leur religion et ne respectent personne ?
Il ne faut pas non plus céder à la peur et à la panique. Les islamistes radicaux n’attendent que ça. C’est la raison pour laquelle je soutiens l’initiative du journal satirique Charlie-Hebdo qui a publié hier de nouvelles caricatures du prophète. Alors que certains hommes politiques crient au blasphème ou à la provocation, signe évident de faiblesse ou bien calcul politique, les braves, les courageux sont les journalistes de CH.
Je ne suis pas devin. Je ne sais pas dans quelle direction cette crise des religions va évoluer mais je ne suis guère optimiste et les pensées les plus noires me viennent à l’esprit. Restons vigilants et ne baissons jamais les yeux.