Archives de catégorie : Politique

Dimanche 25 Mai 2014

J’ai vécu le fameux 21 Avril 2002 où Le Pen créa la surprise en devançant Jospin au premier tour des élections présidentielles, se retrouvant ainsi qualifié pour le deuxième tour face à Chirac qui heureusement l’emporta haut-la-main.

J’aurais aussi vécu le 25 Mai 2014. Le FN conduit par Marine Le Pen remporte les élections européennes avec 25 % des voix, loin devant l’UMP, le PS et les Centristes. Le parti d’extrême droite est en tête dans 71 départements. Je m’attendais bien sûr à un score élevé pour le FN ,mais pas à ce point là. Pauvre France…
Malgré une abstention élevée (57 %), il faut savoir lire le message envoyé par le peuple français. Les citoyens de l’hexagone ont perdu confiance dans l’Europe, dans les gouvernements qui se succèdent et dans leur futur. Alors ils cherchent un autre chemin. Le FN, parti qui n’a jamais – fort heureusement – gouverné, donc qui n’a jamais échoué, propose des solutions simplistes qui comblent le vide. C’est la faute à l’Europe antidémocratique et aux étrangers. Laissons tomber l’Union et mettons les étrangers à la porte et les lendemains seront des plus heureux.
Foutaises, naturellement. Une telle politique ne peut que conduire au désastre.

Mais des mots ne suffiront pas. Il faut prouver au plus vite au peuple que le repli sur soi suggéré par le FN est d’un autre temps et inefficace. Comment ? A ceux qui gouvernent, à ceux qui comme moi sont des européens convaincu, de trouver la parade et de redonner confiance.
En vrac ce qui me vient en tête : la suppression de la Commission, une modification des pouvoirs de la BCE, un renforcement de l’Union via des eurobonds, la création d’une force militaire européenne, la mise en oeuvre d’une Europe fédérale, le respect des règles par tous les pays (fiscalité, sécurité sociale…) et cetera. Comme quoi les idées ne manquent pas.

Pauvre Europe

Les élections européennes, qui vont conduire à la désignation des 751 députés qui siègeront au Parlement européen pour les cinq prochaines années, auront lieu dans exactement un mois. Elle concerne directement 380 millions d’électeurs et indirectement les 505,7 millions d’habitants qui constituent l’UE (28 pays).
J’ai toujours été – et je reste – un partisan farouche de l’UE. Je suis un européen convaincu qui voit dans cette organisation un exemple d’association vertueuse entre les peuples et le seul moyen de faire face aux nombreux défis futurs. Mais je ne suis pas un «  euro-béa  ». Je suis pleinement conscient que sous sa forme actuelle, l’UE perd son sens et meurt à petit feu. Il faut des hommes et des femmes avec du courage, de l’envie, et la foi, pour faire bouger les choses, proposer un vrai fédéralisme avec des pouvoirs supra-nationaux et faire participer les citoyens qui pensent aujourd’hui ses institutions comme anti-démocratique et à la solde des ultralibéraux.
L’Europe doit à nouveau faire rêver et faire envie. Alors allons voter le 25 Mai prochain, et bien voter.

Mais ce message, ce cri, sonne dans le vide, je le crains.
Quand je regarde autour de moi, quand je lis la presse, quand je tends l’oreille, quand j’écoute les médias, je me désespère. Europe qu’avons-nous fait de toi. Que reste-t-il de l’idéal des grands hommes de l’après guerre ? On accuse l’UE de tous les maux en oubliant d’ailleurs que l’UE c’est nous. Discours facile et simpliste. C’est la faute à l’UE et à ses institutions. Bref, thèse extrémiste classique : c’est la faute de l’autre. On prône le retour à la France d’avant qui ne pèserait rien et à se frontières, au franc qui ne vaudrait plus rien. Et l’on fait des promesses absurdes sur le retour de l’emploi, de la croissance, de la sécurité… Et face à ces mots ? Rien ou presque. Pas de pédagogie. Pas d’explication. Les opposants l’emportent sans même faire d’efforts.
Alors je me préparer au pire dans un mois. J’aurais peut-être la gueule de bois le lendemain, mais je ne baisserai pas les bras. Je continuerai à marteler que l’Europe est la seule issue possible.

Les faux doctorats de Christiane Taubira

Dans le gouvernement réduit de Manuel Valls, Christiane Taubira a gardé sa place. Elle est toujours Garde des Sceaux et Ministre de la Justice. Elle ne mérite pourtant pas ce poste. Pourquoi ? Parce qu’elle ment sur son CV depuis des années. Par omission paraît-il.
A lire les articles et écouter les interviews et commentaires, C. Taubira serait titulaire de deux doctorats : un doctorat d’économie et un doctorat d’ethnologie. Tant qu’à faire. Or il n’y a aucune trace des manuscrits de thèse et des soutenances. C’est simplement faux.
La Ministre est simplement titulaire d’un diplôme de 3ème cycle, c’est à dire d’un DEA pour l’époque, l’équivalent actuel d’un Master.

A maintes reprises C. Taubira aurait pu démentir l’information. Elle ne l’a jamais fait.
Bel exemple donné aux français qui font déjà peu confiance à nos institutions. Un ministre de la Justice qui ment sciemment. Elle ne vaut guère mieux que Jérôme Cahuzac. Lui a été remercié ; elle non.
Je suis profondément choqué, en tant que Docteur d’une part, et citoyen d’autre part. Voilà à mes yeux un mauvais départ pour la nouvelle équipe gouvernementale.

Le retour du Centre

Les élections municipales ont été un coup de tonnerre pour le parti socialiste et pour le gouvernement de FH. Ce dernier a d’ailleurs pris hier soir la sage décision de changer de premier ministre en révoquant Jean‑Marc Ayrault et en nommant Manuel Valls à la tête d’un nouveau gouvernement. Le choix de MV est osé, voir audacieux. C’est un véritable virage libéral, en direction du Centre qu’a opéré notre Président. Je pense que c’est un bonne chose. Il fallait un électrochoc et un changement, non pas de cap, mais de pilote.

La gauche a donc perdu de nombreuses villes, dont Limoges comme je l’ai écrit. Une débâcle disent certains. Peut-être. Un très mauvais résultat en tout cas, c’est certain. Mais est-ce réellement une surprise ? Pas vraiment. C’est d’ailleurs assez classique après deux ans au pouvoir.
Il y a donc désormais la droite qui pavoise. Rien de bien nouveau. C’est une réaction normale en politique, et des plus détestables à mes yeux. Il y a la remontée du FN. J’attends de voir ce que les maires d’extrême-droite font faire. Les électeurs risquent d’être très vite déçus. Ces gens là n’apportent pas de remèdes, bien au contraire. Dans six ans je ne serais pas surpris de voir le FN replonger faute d’avoir convaincu et réussi.

Et puis il y a le Centre, c’est à dire le MoDem et l’UDI. On en a finalement peu parlé, sauf de l’élection anecdotique mais symbolique de F. Bayrou à la mairie de Pau. Le Centre remonte la pente ; c’est une très bonne chose. Il progresse de façon historique et reprend du poids des adjoints, des conseillers et plusieurs maires dans plusieurs centaines de communes. Le Centre va ainsi pouvoir à nouveau se faire entendre, peser, et proposer une alternative. Je souhaite que cela ne soit qu’une première phase pour les Centristes dont je fais partie, car je reste convaincu que la solution est là, dans une vision modérée mais juste des choses.

Limoges bascule !

Limoges, ma ville natale et chérie, vient de basculer à droite avec la victoire de l’UMP Emile-Roger Lombertie soutenu par l’UDI et le Modem. Ce fut donc l’élection de trop pour le socialiste Alain Rodet, député-maire sortant en place depuis 1990.
C’est un événement à caractère historique car cette ville était à gauche depuis un siècle (1912 exactement).

Je pense que c’est une bonne chose même si je ne suis pas un sympathisant UMP. La ville, ma ville, avait besoin d’alternance, de changement, d’un air nouveau pour mettre un terme à une certaine sclérose. Désormais la balle est dans le camp de monsieur Lombertie et de son équipe (40 élus pour 55 sièges). A eux de jouer ; les habitants jugeront dans six ans.

Crimée. Où cela va-t-il nous mener ?

La Russie de Vladimir Poutine a donc purement et simplement annexé la Crimée, péninsule située au sud de l’Ukraine qui s’avance dans la mer Noire.
Cette annexion était prévisible après la chute du président Viktor Ianoukovitch. D’une part cette région est aujourd’hui pro-russe, par nostalgie de l’URSS peut-être. Le référendum organisé il y a quelques jours le révèle sans détour, même si l’on peut débattre des circonstances. D’autre part il n’était pas question que la Russie perde ses bases militaires et son unique accès à la mer Noire. Et puis VP ne pouvait pas rester sans rien faire, question d’honneur.
L’Europe et les Etats-Unis ont réagit en prenant des sanctions économiques. La réplique est graduée ; sage décision. J’estime que Poutine a donc gagné son pari. La Russie retrouve un rang élevé sur la scène internationale, comme au bon vieux temps. Hier la Syrie et aujourd’hui la Crimée.

Que faut-il penser de cet événement ?
D’abord qu’il va peser pour longtemps sur les relations entre l’Ukraine et la Russie, et plus largement entre l’Europe et la Russie.
Ensuite qu’il peut être le point de départ d’une crise majeure, voir d’un conflit qui pourrait rapidement s’étendre. Je ne crois pas beaucoup à ce scénario. Personne ne serait gagnant et nous ne sommes pas en 1914. Poutine a ses ports, il a retrouvé de sa splendeur, et il peut désormais peser et négocier sur l’échiquier mondial. Cela lui suffit. Néanmoins, le basculement de la Crimée devrait avoir des conséquences économiques à court terme : la Russie va se tourner vers la Chine et l’Europe va investir dans l’exploitation du gaz de schiste pour limiter ses importations de gaz russe.

Une dernière question doit être posée. Quel avenir pour l’Ukraine ?
L’Ukraine ne se résume pas à Kiev et je ne suis pas certain que la majorité des ukrainiens soient en faveur d’un rapprochement avec l’UE. De plus, le gouvernement en place n’a pas réellement de légitimité puisqu’il est issu d’une révolution. Il va donc falloir une élection qui pourrait révéler des tensions fortes au sein du pays.
Autre point. L’Europe veut-elle d’un pays ruiné alors qu’elle est empêtrée dans une crise économique majeure dont elle n’entrevoit pas la fin, loin de là ?

Elections municipales 2014

J’ai suivit les élections municipales de très loin cette année, préférant me focaliser sur mon fils Paco.

Je suis satisfait de la réélection au premier tour de Serge Grouard à Orléans avec plus de 53 % des votes. Ce n’est pas une réelle surprise pour moi. SG est un maire apprécié, qui, selon mon point de vue, a beaucoup fait pour améliorer l’attractivité de sa ville et pour le confort de ses habitants. Son programme est également sérieux. Un seul bémol à mes yeux : son projet d’Arena que j’ai toujours trouvé démesuré. Un peu mégalo, SG ? Mais pour le moment statu quo ; il est peu probable que l’Arena voit le jour.
Il faut aussi dire qu’en face il n’y avait pas de candidats avec le gabarit de JP Sueur. Reste désormais à savoir quel mandat SG va choisir entre celui de maire et celui de député.
Je note aussi qu’avec l’élection de SG, plusieurs collègues du MoDem et de l’UDI vont se retrouver en poste. Une bonne chose pour la ville et l’agglomération.

Sur le plan national, rien de très inattendu. Je trouve d’ailleurs ce matin les articles et commentaires bien pauvres et globalement peu intéressants.
L’abstention est massive. La gauche est désavouée. L’UMP se refait une santé. Le FN progresse. Les français se sont-ils trompés d’élection ? Ont-ils voulu sanctionner le parti au pouvoir ? Je n’y crois guère. Les enjeux sont locaux, les choix aussi. Depuis hier soir le PS reste en retrait, un peu muet. Le Président est sans doute entrain de préparer un sérieux remaniement ministériel. L’UMP se sent regonflé. Vraiment ? Et le FN parade ; ce qui peut sembler justifié.
La monté du nationalisme est inquiétante, en France comme ailleurs en Europe et au-delà. Ne célébrons-nous pas les 100 ans du début de la première guerre mondiale ? Je constate une fois de plus que nous n’avons rien appris. Les maires FN ne changeront pas les choses, voir les aggraveront. Mais j’entends et je peux comprendre le ras-le-bol des habitants de certaines communes. Je leur dis simplement que le repli n’est pas la solution.

Visite de F. Hollande aux Etats-Unis

Notre Président F. Hollande était en visite officielle aux Etats-Unis d’Amérique cette semaine.
Washington d’abord, où il a été reçu par son homologue B. Obama. Rencontre amicale et sincère. Il n’y a là rien de véritablement surprenant. La France et l’Amérique ont une histoire commune riche, et quoi que l’on en dise, les deux pays s’apprécient même si notre vision du monde diffère sans toutefois s’opposer réellement. De plus, en tant que démocrate, les deux hommes partagent des idéaux politiques, des objectifs sociétaux et ont une vue de l’avenir proche en particulier sur les grandes questions telles que les changements climatiques, l’énergie et la sécurité. On a également tendance à oublier que F. Hollande est certes socialiste, mais il est, peut-être d’abord, un libéral, au sens plutôt premier du terme. En bons français, certains disent qu’il est le chef de file de l’aile droite de la gauche. Il y a du vrai.
Après la côte est, direction la Californie. Rencontre avec des entrepreneurs et des industriels, en particulier ceux de la Silicon Valley. Je ne crois pas qu’il ait réussit à les convaincre que la France est le pays de l’entreprise. Nous avons certes de beaux atouts tels que l’éducation et les infrastructures, mais notre régime centralisé et complexe et un taux d’impôts élevé rendent les choses compliquées et parfois peu rentable. En tous cas, il les a sans doute rassuré investisseurs et entrepreneurs en montrant que la France prenait une orientation plus favorable à la création de valeurs et de richesses.La simplification très récente des règles du crowd-funding, ou financement participatif, est un exemple significatif. De plus cette approche révolutionnaire pouvoir mettre le citoyen au coeur de l’économie et peut-être ainsi donner naissance dans un futur proche à un nouveau paradigme économique et financier. En tout cas je le souhaite.
Cette visite en Amérique et la nouvelle orientation de la politique du gouvernement marquent-elles un changement de cap ? Probablement. Et j’en suis ravi. Il n’est bien sûr pas question de casser notre modèle et de le remplacer par un modèle ultra-libéral qui laisse un citoyen sur deux sur le carreau. Nullement. Il faut par contre simplifier le système, ramener notre dette à un niveau raisonnable, relancer la machine et surtout redonner confiance au français. Ce gouvernement a trois ans. Je lui souhaite bonne chance.

J’ai souvent critiqué sur ce blog les choix du gouvernement, en particulier sur l’augmentation des taxes. Je pense toujours que le niveau d’imposition est trop haut. Il faudra un jour le diminuer. Mais après réflexion, la stratégie de la gauche était peut-être la bonne. Il fallait commencer par renflouer les caisses et limiter la hausse de la dette. Ils ont sans doute réussi. La – très relative – croissance positive française en 2013 en est peut-être une preuve. Ensuite, et nous y sommes, on attaque la deuxième partie, c’est à dire la réduction des dépenses, sans changement fondamentaux, la simplification et la relance de l’économie. Si F. Hollande réussi, et je crois qu’il est sur la bonne voie, alors je donne peu de chance aux autres candidats en 2017, en particulier celui de l’UMP. D’autant plus que F. Hollande aura le soutien des chefs d’états européens car une France qui va mieux c’est une Europe qui fonctionne mieux.
Je ferai juste une remarque pour terminer. Les socialistes au pouvoir sont critiqués – même par moi sur ce blog ! – attaqués, décriés, en particulier par la droite, modérée et extrême. N. Sarkozy a probablement limité les dégâts lors de la crise qui a éclaté en 2008. J’en ai longuement parlé. Mais avant F. Hollande, nous avons eu 17 ans de gouvernement de droite. Et ? Aucune véritable grande réforme si ce n’est sous le règne de NS avec les retraites par exemple. Mais le problème de la dette, qui pèse plus qu’on ne le pense, n’a par exemple pas été traité. La critique est facile. Mais pour éviter qu’elle ne soit gratuite et inutile, il faut essayer d’être objectif et oser avouer ses erreurs, ses ratages. Et quand l’adversaire réussit, il faut le reconnaître.

Pour qui sonne le glas ?

Je viens de lire sur le site du journal Le Monde que, d’après un sondage réalisé auprès de 1894 électeurs, les listes du Front National arriveraient en tête aux prochaines élections européennes, qui se dérouleront le dimanche 25 mai, devant celles de l’UMP puis du PS.
Vu le climat actuel ce résultat ne me surprend guère. Et puis l’Europe n’a jamais fait véritablement rêvé les français, je me suis à plusieurs reprises exprimé sur ce sujet sur mon blog.

Ce que démontre cette statistique, c’est que les français rejette l’Union Européenne. En choisissant le FN, une fois encore les français se cherchent un bouc-émissaire, une excuse, plutôt que d’affronter la réalité. Il est bien plus facile d’accuser l’Europe, les étrangers, les chômeurs, les fonctionnaires… (la liste n’est pas exhaustive) que d’avouer que nous avons créé nous même cette situation en nous opposant à tout changement depuis maintenant plus de 30 ans, voir en allant à contre-courant de l’histoire.
Mais de quoi avons-nous si peur ? L’Europe est une chance ; quand allons-nous le comprendre ? Car il faut être bien candide et naïf pour penser que la solutions à nos problèmes réside dans le rétablissement du franc et de nos frontières. Que pèsent aujourd’hui 65 millions de français isolés ? Rien. Zéro. Il faut au contraire s’ouvrir et s’unir pour « imposer » au reste du monde un modèle social et économique qui place l’homme au centre.
Ce que proposent les partis et mouvements d’extrême gauche et d’extrême droite n’est ni plus ni moins que notre disparition, pour ne pas écrire notre mort, après une lente et douloureuse agonie.

Français, réveillez-vous !

Polémique

Le spectacle du soit-disant humoriste Dieudonnée M’Bala M’Bala, intitulé le Mur, vient d’être annulé à Orléans après Nantes et Tours.
Est-ce la bonne solution pour lutter contre les dérives de l’artiste et faire retomber la pression ? Je ne sais pas. L’avenir nous le dira. Mais je salue pour cette action le courage du ministre Manuel Vails et des hommes de Loi qui ont pris et prennent des risques.

Il y a bien sûr ceux qui soutiennent que l’on peut rire de tout et qui ne voient dans l’interdiction de ce spectacle que la censure au mieux, la pression d’un lobby au pire. Non, on ne peut pas rire de tout. Il existe des limites. L’antisémitisme, le racisme, la xénophobie en sont des exemples. Monsieur Dieudonné n’est pas seulement antisioniste ; il est clairement antisémite. L’interdiction de son spectacle ne me dérange nullement. J’espère qu’elle le fera réfléchir et qu’elle le fera revenir dans le bon chemin. Mais j’ai peu d’espoir. Un fois le virage pris inverser la trajectoire est difficile.

Depuis quelques semaines et le début de cette polémique, je m’intérroge sur les admirateurs de Dieudonné. Je les vois sur les écrans de télévision, je les entend, écoute. Ils ne sont pas tous antisémites. Ou alors ils le cachent très bien. Alors pourquoi aller le voir ? Pourquoi le soutenir ?
Par curiosité ? Pour être dans l’air du temps ?  Parce que certains mélangent tout ? Parce qu’autres ne supportent pas la censure, le blâme ? Je laisse les sociologues et les philosophes faire leur travail. Je lirai un jour avec intérêt les résultats de leurs études.

Interdire un spectacle tel que celui-ci va dans le bon sens. Mais il ne faut pas s’arrêter là. On le sait. Il ne faut jamais crier victoire face à la bêtise humaine. Alors continuons à nous battre, à parler, à écouter, à éduquer pour ouvrir les esprits. Et un jour peut-être…